C. Marx*a (Mlle), H. Lasollea (Dr), F. Borson Chazota (Pr), E. Jouanneaua (Pr), G. Raverota (Pr)

a hospices civils de Lyon, Lyon, FRANCE

* claire.marx@bbox.fr

L’objectif de cette étude est de comparer traitement médical et chirurgical de l’apoplexie hypophysaire en s’intéressant à l’évolution ophtalmologique et endocrinienne.

Etude rétrospective de cohorte incluant les patients pris en charge pour une apoplexie hypophysaire entre 2007 et 2018 répartis en 2 groupes selon la prise en charge initiale : conservatrice, chirurgicale. Suivi clinique, endocrinologique et ophtalmologique au diagnostic, à 3, 6 et 12mois.

33 patients ont été analysés : 12 femmes, 21 hommes (âge moyen 51,4 +/- 14.3 ans). Au diagnostic un déficit antéhypophysaire était présent chez 75% des patients avec atteinte gonadotrope prédominante (51%). L’atteinte ophtalmologique était presque constante (90%) avec paralysie oculomotrice (POM) (n=21) et/ou amputation du champ visuel (CV)(n=13).

Un traitement conservateur a été proposé à 14 patients permettant une amélioration dès 3 mois et résolution de la POM chez 85% des patients (6/7) et récupération d’un CV normal chez 75% des patients (3/4) à un an. Au plan endocrinien 1/6 des patients ont présenté une récupération complète.

Une atteinte ophtalmologique sévère a justifié un traitement chirurgical chez 19 patients. L’évolution ophtalmologique est favorable : résolution de la POM chez 61% des patients (8/13), récupération du CV chez 33% des patients (3/9) à un an. La fonction antéhypophysaire est améliorée chez 24% des patients (4/17), aggravée chez 65% des patients (11/17). La chirurgie s’est compliquée de brèches ostéoméningées (n=2), plaie de l’artère carotide interne (n=1), hyposmies (n=2), diabète insipide (n=1).

Notre série confirme l’évolution favorable après traitement conservateur en l’absence de complication neuro-ophtalmologique sévère au diagnostic.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.