C. Aguilhon*a (Mme), E. Galla (Dr), D. Mariano-Goularta (Pr), V. Thierrya (Pr), A. Wojtusciszyna (Pr)

a CHU Montpellier, Montpellier, FRANCE

* caroline.laporte89@gmail.com

Introduction : L’instabilité glycémique dans le diabète de type 1 est responsable d’une altération de la qualité de vie des patients, d’hypoglycémies sévères et d’acidocétoses. Elle serait responsable (indépendamment de l’HbA1c) du développement des complications micro et macrovasculaires. Ses causes sont mal connues

Méthode : Nous avons mené une étude rétrospective au CHU de Montpellier de 2012 à 2017, sur 34 patients hospitalisés pour bilan de diabète instable avec une scintigraphie de vidange gastrique. Le bilan comprenait le dosage plasmatique des anticorps anti-TPO, anti-insuline, anti-transglutaminase, ainsi que le dosage des hormones de contre régulation telles que le cortisol et l’IGF-1.

Résultats : L’âge moyen était de 42,4±15,1ans et la durée moyenne de diabète de 19,2±11,8ans. L’HbA1c moyenne était de 9,2±1,7%. L’écart-type moyen des glycémies était de 83,9mg/dl, le coefficient de variation de 0,46±0,11, et le MAGE moyen de 174,6±46,7mg/dl. Une gastroparésie était présente chez 29,4% des patients. Des anticorps anti-TPO étaient positifs chez 47,6% des patients et 26,5% étaient sous Levothyrox. Des anticorps anti-insuline >10% étaient présents chez 35,3% des patients ; 26,5% avaient des Ac anti-TTG positifs, dont 1 patient nouvellement diagnostiqué pour une maladie coeliaque. Une insuffisance surrénalienne a été diagnostiquée chez 5,9% des patients et 32,4% présentaient un taux d’IGF-1 bas. Plus de 20% des patients avaient des comorbidités psychiatriques.

Discussion : Une cause modifiable d’instabilité glycémique est retrouvée dans 53% des cas (hors comorbidités psychiatriques) démontrant qu’un bilan exhaustif et systématique doit être réalisé chez ces patients.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.