H. Valdes-Socin*a (Dr), C. Libioullea (Dr), G. Tsjoenb (Pr), FG. Debraya (Pr), V. Boursa (Pr), A. Beckersa (Pr)

a CHU de Liège, Liège, BELGIQUE ; b CHU Gand, Gand, BELGIQUE

* hg.valdessocin@chuliege.be

Introduction : La neurokinine B (NKB) est un neurotransmetteur, régulant le GnRH. NKB est codée par le gène TAC3 et active son récepteur TACR3. Une cinquantaine de mutations récessives de TAC3 et TACR3 ont été associées à un phénotype d’hypogonadisme hypogonadotrope normosmique.

CAS 1: Homme de 20 ans normosmique avec antécédents de cryptorchidie bilatérale opérée. Il consulte pour retard pubertaire (testicules de 5 ml). Testostérone <10 ng/dl. Après LHRH : LH <0,1/1,1 et FSH 0,6/5,1 (mUI/L). L’hypophyse est de petite taille. CAS 2 : Homme de 40 ans normosmique avec oligospermie et infertilité, consulte pour hypoandrogénie, (testicules de 9 et 7 ml). CAS 3 : Garçon de 16 ans qui consulte pour retard pubertaire et hypoandrogénie. Après LHRH : LH = 0.6/7 et FSH 0.8/2.7 (mUI/L).

Analyses génétiques par séquençage haut débit, des gènes : KAL1, FGFR1, PROKR2, PROK2, CHD7, FGF8, KISS1, KISS1R, TAC3, TACR3, GNRHR, GNRH1, NELF, WDR11, HS6ST1, SEMA3A. Caryotype XY normal, chez 2 patients. Nous identifions trois nouvelles mutations hétérozygotes : c.568C>G, p.Pro190Ala TAC3R (cas1) de signification inconnue, TAC3 c.238 1G>A TAC3 (cas 2) pathogène, conduisant à une perte du site donneur d’épissage (intron 4) et TACR3 c.170C>T, p.Ala57Val (cas 3), conduisant à un changement d’acide aminé en position 57.

Conclusions : Nous décrivons trois nouvelles mutations TAC3 et TAC3R. Le phénotype de ces trois patients reste interpellant, car il est possible qu’ils soient porteurs, chacun, d’un deuxième variant pathogène, non détecté.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.