P. Hadjadja (Dr), P. Carona (Pr), E. Oum Sackb (Mme), P. Grosclaudec (Dr), S. Grunenwald*a (Dr)

a Service d’Endocrinologie et Maladies métaboliques, CHU Larrey, Toulouse, FRANCE ; b Réseau régional de cancérologie Onco-occitanie, Toulouse, FRANCE ; c Registre des cancers du Tarn Réseau régional de cancérologie Onco-occitanie, Toulouse, FRANCE

* grunenwald.s@chu-toulouse.fr

Contexte et objectif: L’incidence des cancers thyroïdiens différenciés de petite taille et de très bon pronostic augmente; les dernières recommandations proposent une désescalade thérapeutique. L’objectif de ce travail est d’évaluer la prise en charge des cancers différenciés thyroïdiens, plus spécifiquement ceux de bon pronostic.

Patients et Méthodes : Eude rétrospective décrivant la prise en charge initiale de 363 patients (73% de femmes, âge 53 ans) atteints d’un cancer thyroïdien différencié (99,4% papillaire, taille médiane 11mm) diagnostiqués en 2014 en Midi-Pyrénées inclus via le dossier communiquant en cancérologie du réseau régional de cancérologie Oncomip. Par une méthode Delphi nous avons créé 30 indicateurs de qualité de la prise en charge puis analysé la prise en charge selon les recommandations de la SFE 2007 ou de l’ATA 2015.

Résultats : 362 patients ont été opérés (84% thyroïdectomie totale), 183 ont bénéficié d’une totalisation isotopique (30mci pour 52,5%). Les éléments nécessaires pour déterminer le risque de récidive étaient présents dans 65,5% des comptes rendus anatomopathologiques. La proportion de thyroïdectomie totale ne différait pas en fonction de la taille du cancer mais le curage récurrentiel prophylactique était moins fréquents pour les cancers < 1cm (p=0,01). Concernant la totalisation isotopique, les recommandations de l’ATA 2015 étaient plus souvent respectées pour les cancers les plus agressifs. 10% des faibles risques selon l’ATA 2015 ont eu une totalisation chirurgicale et 29% une totalisation isotopique.

Conclusion : Bien qu’il existe une évolution des pratiques avec diminution des traitements agressifs, on observe encore un sur-traitement des cancers à faible risque de récidive.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.