C. Collin*a (Mlle), C. Abettana (Dr), V. Pernina (Dr), T. Vincenta (Pr), E. Renarda (Pr), P. Latrya (Dr), T. Kanounia (Dr), A. Wojtusciszyna (Pr)

a CHU Montpellier, Montpellier, FRANCE

* c-collin@chu-montpellier.fr

Introduction :

Le syndrome des anticorps anti-insuline exogènes (SAIE) est une rare cause d’instabilité glycémique avec hyperglycémies diurne par captation de l’insuline par ces anticorps anti-insuline et hypoglycémies nocturnes lors de son relargage.

Observation :

Une patiente diabétique de type 1 depuis l’âge de 6 ans avec diabète instable a développé depuis 2009 un SAIE après mise en place d’une pompe à insuline intra-peritonéale. Une première cure d’immunoglobulines réalisée en octobre 2017 a entrainé une diminution des Anticorps anti-insuline (AAI) de 71 à 39% mais n’a pas eu d'effet cliniquement significatif sur le « low-morning syndrome ». En janvier 2018, 10 cures de plasmaphérèse ont été réalisées. A l’issue des plasmaphérèses, deux cures d’immunoglubulines à 1g/kg et une cure de consolidation par Rituximab (1g) ont été réalisées.

A 2 mois du protocole, les AAI sont à 5% et les lymphocytes anti-CD20 sont passés de 16% à moins de 1%. Nous notons une amélioration très significative de l’HbA1c de 8.9 à 7.1% et des besoins en insuline passant de 1.4 à 1.07 UI/kg/j. Les hypoglycémies nocturnes ont disparu. Une inversion des besoins nocturnes et diurnes est observée avec notamment l’apparition d’un phénomène de l’aube et des besoins matinaux en basal proches de 0.

Discussion :

Les résultats observés chez notre patiente semblent valider l’utilisation de plasmaphérèses suivies d’une cure de Rituximab comme solution dans les cas de SAIE extrêmes. Un suivi à plus long terme est nécessaire car la récidive est classique dans ce type de pathologie.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.