N. Belhamri*a (Dr)

a CHU Mohamed VI, Marrakech, MAROC

* nidal.belhamri@gmail.com

Introduction :

La gynécomastie est une hypertrophie de la glande mammaire due à un déséquilibre entre androgènes et œstrogènes. Ses étiologies sont multiples, la principale étant idiopathique suivie des causes iatrogènes, tumorales et de l’hypogonadisme essentiellement. L’hyperadromatisation des androgènes reste une cause exceptionnelle. Nous rapportons à ce propos le cas d’un enfant de 9 ans, admis pour prise en charge d’une gynécomastie unilatérale stade 2, confirmée radiologiquement, évoluant depuis l’âge de 8 ans.

Objectif :

Relever les caractéristiques clinicobiologiques et de l’imagerie du patient consultant pour gynécomastie afin de mettre en route une démarche diagnostique.

Observation :

Aymane ,9 ans, ayant une gynécomastie droite unilatérale, Le bilan biologique et radiologique ont permis d’éliminer une cause tumorale (surrénalienne, gonadique ou autre) avec notamment un bilan gonadique sans anomalie pour l’âge et un taux d’œstradiol < 5 pg/mL. L’hyperactivité de l’aromatase est une cause rare de gynécomastie due dans ce cas à une hyperaromatisation des androgènes au niveau des tissus périphériques (glande mammaire, graisse, peau…). Elle reste un diagnostic d’élimination, évoquée essentiellement devant un bilan hormonal normal ou un rapport œstradiol/testostérone élevé mais aussi devant des cas similaires dans la famille (transmission autosomique dominante ou récessive liée au sexe) et un tableau clinique apparaissant au moment de l’adrénarche. Ces trois critères sont réunis chez notre patient ce qui nous a permis d’évoquer le diagnostic.

Discussion :

Même si la gynécomastie péri-pubertaire est l’étiologie la plus fréquente, la gynécomastie peut révéler ou accompagner une affection grevant le pronostic vital.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.