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B. Kolsi*a (M.), R. Ben Abdallahb (Dr), M. Elleucha (Dr), D. Ben Salaha (Dr), N. Charfia (Pr), N. Rekika (Pr), M. Abida (Pr)

a CHU Hedi Chaker Sfax Tunisie, Sfax, TUNISIE ; b Faculté des sciences de sfax Tunsie, Sfax, TUNISIE

* boubouti84@hotmail.com

Introduction :

L’amputation entraînant une altération de l’image corporelle, et amenant le patient dans une difficulté d’adaptation, des perceptions corporelles fantômes peuvent êtres constatées.

Matériels et méthodes :

Étude descriptive rétrospective portant sur 9 diabétiques amputés colligés au service d’endocrinologie CHU Hédi Chaker, Sfax, Tunisie. Un dépistage de la dépression à l’aide de l’échelle de Beck(BDI).

Résultats :

La majorité de nos patients hospitalisés (75 %) avaient un âge compris entre 40-65 ans, avec un sex-ratio (H/F) de 2. L’ancienneté moyenne du diabète était de 14 ans. La majorité des patients (76 %) avaient une HbA1c > 8 %. Aucune complication chronique du diabète n’a été trouvée. Selon l’échelle de Beck, 66.66 % de nos patients amputés avaient éprouvé un sentiment de tristesse, dont 25 % n’arrivaient pas à s’en sortir. Des sentiments de découragement, d’échec et de culpabilité étaient trouvés, respectivement, dans 77%, 55 % et 33 % des cas. Un état de fatigue a été noté chez la moitié de nos patients et 75 % étaient incapables de travailler. Globalement, tous nos patients vivent un état dépression à différents degrés : elle a été sévère chez 55.55 %, modérée chez 22.22% et légère chez le reste. Aucun de nos patients n’a avoué avoir un plan suicidaire et 50 % estimaient que la mort leur libérerait. Uniquement 20 % des infirmiers s’intéressent au coté psychologique chez les patients amputés diabétiques dont 75 % les incitent à consulter en psychiatrie.

Conclusion :

L’amputation nécessite une prise en charge par un psychothérapeute et si besoin un psychiatre en collaboration avec l’équipe soignante (médecins, infirmiers, kinés).

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.