M. Vialon*a (Dr), S. Grunenwalda (Dr), C. Moulya (Dr), D. Vezzosia (Dr), A. Benneta (Dr), P. Carona (Pr)

a Service d'Endocrinologie, Maladies métaboliques et Nutrition, CHU Larrey, Toulouse, FRANCE

* magaly.vialon@gmail.com

Peu de données sont disponibles sur les éventuelles conséquences d’un traitement par les analogues de la somatostatine au cours des grossesses chez les patientes acromégales. Cette étude comporte deux analyses regroupant au total 133 grossesses chez 119 patientes. Aucune malformation n’a été rapportée chez les nouveau-nés de mères traitées. La première étude compare 57 grossesses chez des patientes traitées pendant toute ou partie de la grossesse par analogues de la somatostatine à 64 grossesses chez des patientes non traitées, toutes rapportées dans la littérature de 1997 à 2017. Il n’a pas été retrouvé de différence significative concernant la survenue de diabète gestationnel, d’hypertension artérielle gravidique, de syndrome tumoral (céphalées, données d’IRM) ou de prématurité. Il existe une tendance à un poids (13,5 % de microsomie versus 5,8 %) et une taille de naissance (50,8 ± 3,5 versus 54,6 ± 6,2 cm) plus petits lorsque la mère est traitée. La seconde est une étude monocentrique descriptive de 12 grossesses chez 10 patientes traitées par analogues de la somatostatine. Sept grossesses (58,3 %) ont été compliquées d’un diabète gestationnel. Ces résultats suggèrent 1) que le traitement par les analogues de la somatostatine n’augmente pas le risque de malformation congénitale, 2) que le traitement doit être arrêté le plus tôt possible au cours de la grossesse, 3) qu’un dépistage du diabète gestationnel doit être réalisé chez les patientes acromégales à risque (âge > 35 ans, BMI > 25 kg/m2, antécédents familiaux de diabète) traitées par les analogues de la somatostatine.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.