T. Bahougne*a (Dr), N. Jeandidierb (Pr), V. Simonneauxc (Dr)

a INCI - CHRU Strasbourg, Strasbourg, FRANCE ; b CHRU Strasbourg, Strasbourg, FRANCE ; c INCI, Strasbourg, FRANCE

* tbahougne@gmail.com

De nos jours, l’organisme est soumis à d’importantes variations circadiennes (notamment lors de travail posté), induisant chez les femmes une baisse de la fertilité. Chez des souris femelles C57BL/6J, 2 protocoles d’altération du cycle lumière/obscurité ont été imposés : 1) un décalage unique d’avance puis de retard de phase de 10h et 2) un décalage chronique avec une alternance avance/retard de 10 heures tous les 3 jours. Lors de l’avance ou du retard de phase, on observe une augmentation de la durée et de l’irrégularité des 2 premiers cycles, puis ces paramètres se normalisent à partir du 3ème cycle estrien. Lors de l’avance de phase, le pic de LH est observé dans 22% (1ercycle), 55% (2ème cycle), puis chez 89% (3éme cycle) des souris. Lors du retard de phase, le pic de LH est observé dans 89%, 66% puis 43 % des souris au cours des 3 cycles suivant le décalage. Chez des souris ayant subi un décalage chronique, une augmentation significative de la durée et de l’irrégularité du cycle estrien est observée durant les 9 mois. Initialement, aucun pic de LH n’est observé au 1er cycle puis chez seulement 22% et 33% des souris au 2ème et 3ème cycle estrien. Par contre, après 6 et 9 mois de décalage chronique, aucun pic de LH n’est observé. En conclusion, ces travaux montrent qu’un décalage de phase unique perturbe peu le cycle reproducteur alors qu’un décalage chronique altère fortement le système reproducteur femelle.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.