W. Grira*a (Dr), I. Oueslatia (Dr), M. Chihaouia (Pr), M. Yazidia (Pr), F. Chakera (Pr), H. Slimanea (Pr)

a Centre Hospitalo-Universitaire La Rabta Service Endocrinologie-Diabétologie, Tunis, TUNISIE

* grirawafa@live.fr

Introduction

Le but de notre travail était de déterminer les facteurs prédictifs d’insulinoréquérance chez les sujets obèses ou en surpoids qui ont présenté une cétose diabétique inaugurale.

Patients et méthodes

Étude rétrospective concernant 50 patients ayant un IMC≥25 Kg/m² hospitalisés pour cétose ou cétoacidose diabétique inaugurale sans facteur déclenchant, avec un recul minimal d’un an.

Résultats

L’âge moyen de nos patients était de 40,8±14 ans. Le sexe ratio était de 2,2. L’IMC moyen était de 30,3±5,3kg/m². La cétose était simple dans 80% des cas. Les signes cardinaux de diabète évoluaient depuis en moyenne 1,3 mois et la perte pondérale moyenne était de 10,4kg. Durant le suivi 2/3 des patients ont été sevrés de l’insuline après une durée moyenne de 7,4 mois, et ont été gardés sous ADO.

Les facteurs associés de façon significative à une insulinoréquérance à long terme étaient la positivité des ICA (p=0,004), le sexe féminin (p=0.001) et le surpoids par rapport à l’obésité (p=0,033). les patients insulinoréquérents étaient plus jeunes, avaient un IMC et un tour de taille plus bas, leur HbA1c initiale et le nombre d’unités d’insuline nécessaires pour juguler la cétose étaient plus importants mais sans différence statistiquement significative.

Conclusion

La survenue d’une cétose inaugurale ne témoigne pas toujours d’une insulinopénie. Ainsi la levée de la glucotoxicité après une insulinothérapie transitoire a permis le sevrage de l’insuline chez 2/3 de nos patients. En cas de négativité du bilan auto-immun, il n’existe pas de facteurs évidents prédictifs d’insulinoréquerance.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.