FZ. Chahdi Ouazzani*a (Dr), M. Ben Soudaa (Dr), H. Salhia (Pr), H. El Ouahabia (Pr)

a CHU Hassan II, Fes, MAROC

* fatimazahra.chahdiouazzani@gmail.com

Objectif

Le syndrome d’ovaires polykystiques (SOPK) se définit par la présence d’au moins 2critères parmi les 3suivants: l’oligoanovulation (OA), l’hyperandrogénie (HA) clinique et/ou biologique et/ou l’aspect échographique d’ovaires polykystiques (PCOM).

Des antécédents familiaux de 1erdegré d’HTA ou diabète type2 (DT2) peut être associée à l’aggravation de son phénotype.

L’objectif est de chercher un lien entre l’hérédité diabétique et/ou d’HTA et le phénotype du SOPK.

Matériels et Méthodes

Etude rétrospective incluant 56patientes porteuses de SOPK, divisées en 2groupes : G1(avec hérédité de DT2 et/ou d’HTA; n=32) et G2(sans hérédité diabétique et/ou d’HTA; n=24); Nous avons comparé leur phénotype(G1 vs G2).

4phénotypes:

A: associant OA+HA+PCOM,

B: OA+HA,

C: HA+PCOM,

D: OA+PCOM.

Résultats

L’âge moyen était comparable (25.1±7.8 vs 24.3±5.4ans, p=0,015) avec un âge de ménarche plus jeune (12±1,8 vs 13.2±1.4ans, p=0,001).

La fréquence du phénotype A était plus importante dans le 1ergroupe (62.5% vs 58.3%, p=0.54), et la fréquence des autres phénotypes était comparable dans les deux groupes.

Les troubles menstruels étaient moindres dans G1(65.62% vs 75%)sans différence significative. Les patientes du G1 étaient plus obèses que ceux du G2, avec une fréquence d’obésité et de surpoids respectivement de 43.7% et 31.3% vs 12.5% et 29.2%, p=0.02, et une fréquence plus importante d’obésité androïde (68.7% vs 41.6%, p<0.0001).

Le DT2 étaient plus fréquemment retrouvés dans G1(21.9% vs 8.3%; p=0.001) aussi bien que la baisse du HDLémie (28.2% vs 12.5%).

Discussion

L’hérédité familiale d’HTA et/ou de DT2 est associée à une aggravation du phénotype des patientes porteuses SOPK, avec un risque métabolique plus élevé.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.