I. Bougharriou*a (Dr), F. Smaouia (Dr), M. Koubaaa (Dr), E. El Eucha (Pr), D. Lahiania (Pr), B. Hammamia (Pr), I. Maaloula (Pr), C. Marrakchia (Pr), M. Ben Jemaaa (Pr)

a CHU Hedi Chaker, Sfax, TUNISIE

* ichrak.bougharriou@gmail.com

Objectif :

Les bactériémies sont fréquentes chez le diabétique. Ce travail compare les caractéristiques des bactériémies observées chez les diabétiques à celles d’individus non diabétiques.

Matériel et méthodes :

Etude rétrospective incluant tous les épisodes de bactériémies observés dans un service des maladies infectieuses entre Janvier 2014 et Décembre 2016.

Résultats :

Nous avons inclus 98 épisodes de bactériémies colligés chez 90 patients : 42 diabétiques (46,7%) et 48 non diabétiques (53,3%).L’âge médian était de 68(39-84) ans chez les diabétiques et de 60(17-95) ans chez les non diabétiques. Il y avait une prédominance féminine chez les diabétiques (66,7% VS 43,8% ; OR=0,39 ; p=0,024). L'origine était surtout communautaire dans les deux groupes. Le diabète était un facteur de risque significatif de la porte d’entrée urinaire (55,3% VS 23,5% ; OR=4 ; p=0,001) et d’une infection à BGN (72,3% VS 43% ; OR=0,3 ; p=0,003). Les localisations secondaires étaient présentes dans 29,8% chez les diabétiques et dans 35,3% chez les non diabétiques. Elles étaient majoritairement pulmonaires et ostéo-articulaires dans les deux groupes. L’antibiothérapie empirique était une bithérapie dans les deux groupes. La mortalité était faible : 2% chez les diabétiques et 6% chez les non diabétiques.

Discussion :

Chez les diabétiques, les femmes sont plus prédisposées à faire une bactériémie. Les BGN sont les germes prédominants ce qui est expliqué par une porte d’entrée urinaire majoritaire. Le diabète n’augmente pas la mortalité.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.