H. Sayadi*a (Dr), O. Zokarb (Dr), M. Kechidaa (Dr), I. Khochtalia (Pr)

a service d'endocrinologieet de medecine interne CHU Monastir, Monastir, TUNISIE ; b centre de maternité Monastir, Monastir, TUNISIE

* hanene.sayadi@yahoo.fr

Objectif : Déterminer les caractéristiques cliniques, étiologiques et biologiques de l’hypothyroïdie chez 50 sujets âgés.Patients et méthodes :Etude rétrospective concernant 50 patients âgés de plus de 65 ans suivis pour hypothyroïdie.Résultats :Nous avons remarqué une nette prédominance féminine avec un sexe ratio (F/H) de 5.25.L’age moyen était de 70.43 ans avec 2 extrêmes (65 et 90).L’hypothyroïdie était considérée fruste dans 44 % de cas, périphérique franche dans 50% et centrale dans 6% de cas. 16% des hypothyroïdies étaient avec goitre.La découverte fortuite ou lors d’un bilan systématique était la circonstance de découverte la plus fréquente(46%) ; les signes évocateurs de hypothyroïdie n’étaient présents que chez 15% de cas. Pour le diagnostique étiologique, l’hypothyroïdie post chirurgicale est la plus fréquente (24%), vient ensuite celle secondaire à l’Amiodarone (20%) et les thyroïdites auto-immunes (14%) ; L’hypothyroïdie après iode radioactif ou antithyroïdien de synthèse est diagnostiquée dans respectivement 10% et 6% de cas et enfin l’étiologie était indéterminée dans 20% de cas.Le traitement hormonal substitutif à base de L-thyroxine était indiqué chez 92 % de cas, commencé à dose faible augmenté progressivement sous surveillance clinique et électrocardiographique, la dose efficace moyenne était de100 µg L’hypothyroïdie était associée à au moins une autre pathologie chronique dans 100% de cas.Discussion: L’hypothyroïdie chez le sujet âgé est souvent pauci ou asymptomatique, en raison de la similitude de manifestations de vieillissementavec celles de l’hypothyroïdie et de la poly pathologie, et ce ci pousse à proposer un dépistage systématique surtout en cas de traitement par des médicaments iodés.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.