P886

T. Slim*a (Dr), H. Marmoucha (Pr), A. Aouamb (Pr), M. Chakrounb (Pr)

a service d'endocrinologie et médecine interne CHU Fattouma Bourguiba Monastir, Tunisie., Monastir, TUNISIE ; b service de médecine infectieuse CHU Fattouma Bourguiba Monastir, Tunisie., Monastir, TUNISIE

* slimtensim@yahoo.fr

Introduction :

L’insulinorésistance (IR) représente un problème majeur de santé publique. Depuis l’avènement de la trithérapie antirétrovirale, une prévalence plus importante de l’IR a été observé chez les PVVIH.

Matériels et méthodes :

Il s'agit d'une étude prospective transversale, réalisée sur une période de 4 mois, portant sur 70 PVVIH suivies au service des Maladies Infectieuses de l’hôpital universitaire Fattouma Bourguiba de Monastir, Tunisie. Une insulino-résistance était définie par un index de HOMA ≥ 2,4.

Résultats :

L’âge moyen était de 38,7 ± 8,7 ans. Une prédominance masculine était observée avec un sex-ratio de 1,9. En dehors des sujets diabétiques, l’insulinémie moyenne des PVVIH était de 13,21 ± 6,9 mUI/l. Une IR était notée chez 30 malades (44,7%) dont 17 n’avaient pas de syndrome métabolique associé. Après une analyse univariée et multivariée, le seul facteur associé à l’IR était une charge virale plasmatique (CVP) indétectable (p=0,03).

Discussion :

Le traitement antirétroviral multiplie par 9 le risque d’IR. Mais, cet effet dépend de la classe des antirétroviraux et des différentes molécules. Le seul facteur de risque de l’IR objectivé dans notre étude, était une CVP indétectable. En effet, le caractère indétectable de la CVP sous traitement antirétroviral est pourvoyeur d’améliorer la qualité de vie des PVVIH qui vont rejoindre le mode de vie de la population générale. Ainsi, une évaluation précoce de l’IR chez ces patients parait nécessaire avec une stratification du risque métabolique afin de planifier une prise en charge globale.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.