E. Fraja (Dr), R. Amria (Dr), W. Garbouj*a (Dr), I. Ben Ahmeda (Dr), K. Boujelbena (Dr), H. Tounsia (Dr), B. Ben Ammoua (Dr), I. Chaâbenea (Dr)

a service de médecine interne - hôpital Mohamed Taher Maâmouri, Nabeul, TUNISIE

* wafa_garbouj@yahoo.fr

Introduction :

L’hypothyroïdie auto-immune (HTAI) s’associe fréquemment à des maladies auto-immunes (MAI) systémiques ou spécifiques d’organe.

Le but de notre travail est d’identifier la fréquence et le type des MAI chez les patients atteints d’une HTAI.

Patients et méthodes :

Il s’agit d’une étude rétrospective sur une période de 5 ans (janvier 2013 à décembre 2017) qui intéressait 29 patients atteints d’une HTAI associée à une MAI.

Résultats :

Il s’agissait de 29 patients, 24 femmes et 5 hommes, d’âge moyen au moment du diagnostic de la MAI de 40,6 ans avec des extrêmes allant de 14 ans à 60 ans.

Les MAI associées à l’HTAI étaient comme suit : syndrome de Sjögren dans 10 cas, maladie d’Addison dans 6 cas, diabète type 1 dans 6 cas, hépatite auto-immune, lupus érythémateux systémique et cholangite biliaire primitive dans 2 cas respectivement, sclérodermie systémique, anémie de Biermer, maladie cœliaque, polyarthrite rhumatoïde, polymyosite, polyangéite microscopique et maladie de Good Pasture dans 1 cas respectivement.

Cinq patients avaient au moins deux MAI associées à l’HTAI.

Discussion :

Les MAI touchent environ 5% de la population. Le système endocrinien paraît particulièrement vulnérable aux atteintes auto-immunes essentiellement pour la glande thyroïde, le pancréas et le cortex surrénalien.

Cette association peut entrer dans le cadre d’un syndrome auto-immun multiple.

Cette observation illustre l’association fréquente de l’HTAI avec les MAI d’où l’intérêt de dépistage au moindre signe d’appel.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.