S. Abida (Dr), A. Mzabi*a (Dr), N. Guizania (Dr), F. Mkaouara (Dr), A. Rezguia (Dr), J. Anouna (Dr), M. Karmania (Dr), F. Ben Fredja (Dr), C. Laouania (Dr)

a Service de médecine interne, CHU Sahloul, Sousse, TUNISIE

* mzabi_anis@yahoo.fr

Objectif : Déterminer les manifestations cardiovasculaires du phéochromocytome. Patients et méthodes : Etude rétrospective, menée sur 11 patients vus à la consultation externe ou hospitalisés au service de médecine interne du CHU Sahloul de Sousse et qui présentent un phéochromocytome, durant une période allant de 1999 à 2018. Résultats : L’âge moyen de nos patients était de 53,9 ans+/- 10 ans [40-74 ans] avec un sex ratio H/F égal 0,3. Six patients (54,5 %) avaient une hypertension artérielle (HTA). Les circonstances de découverte étaient dominées par une HTA nouvelle ou ancienne déséquilibrée chez sept patients, des palpitations chez huit patients et une tachycardie chez un patient. L’examen clinique trouvait une HTA dans 7 cas et une tachycardie dans un cas. Le dosage biologique montrait une élévation du bloc métanéphrine dans 10 cas et celle de l’acide vanyl mandélique dans un cas. Dix patients étaient opérés avec une normalisation tensionnelle chez cinq parmi eux. Discussion : Le phéochromocytome est une tumeur neuroendocrine rare. L’hypertension artérielle en est le signe cardinal mais n’est pas constante. Elle est particulièrement évocatrice lorsqu’elle est associée à la triade clinique : céphalées, sueurs et palpitations. La sensibilité et la spécificité de cette triade chez un patient hypertendu sont respectivement de 90,9 et de 93,8 %.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.