A. Panna (Mlle), A. Schmitt*b (Mme), T. Graillonb (Dr), F. Albarelc (Dr), A. Loundoud (M.), R. Grasb (Dr), H. Dufourb (Pr)

a (1) Service de Neurochirurgie, AP-HM Timone (2) INS, Institut de Neurosciences des Systèmes, INSERM UMR 1106, Marseille, FRANCE ; b Service de Neurochirurgie, AP-HM Timone, Marseille, FRANCE ; c Service d’endocrinologie, centre DEFHY AMU, AMU , Marseille, FRANCE ; d SPMC, Santé Publique et maladies Chroniques : Qualité de Vie, Concepts, Usages et Limites, Déterminants, EA 3279, AMU, Marseille, FRANCE

* ariane.schmitt@ap-hm.fr

Le craniopharyngiome est une pathologie potentiellement grave. Les difficultés d’exérèse complète, les séquelles visuelles, endocriniennes et neurocognitives qu’il entraine et les risques de récidives qu’il présente sont responsables d’une altération de la qualité de vie. Les troubles cognitif peuvent être la conséquence de la tumeur, mais aussi être induits ou aggravés par le traitement chirurgical et seraient plus fréquemment observés par voie intracrânienne, que par voie transphénoïdale. Cette dernière est utilisée dans les formes intrasellaires, mais aussi par certaines équipes dans les formes suprasellaires. En raison de l’hétérogénéité des conclusions observées dans la littérature, nous avons compulsé nos données psychométriques standardisées (mnésiques et exécutives) dans l’objectif de (i) caractériser les profils cognitifs pré et postopératoires et (ii) rechercher l’influence de la voie d’abord chirurgicale sur l’évolution de ces profils. Pour ce faire, les données psychométriques recueillies avant et après chirurgie auprès de 28 patients ont été analysées. Les résultats préliminaires de cette étude mettent en évidence (a) l’amélioration post-résection de certaines compétences cognitives commune aux voies d’abord intracrânienne et transphénoïdale, (b) l’amélioration de certaines fonctions cognitives spécifique à chaque voie d’abord et (c) permettent de décrire le tableau cognitif mnésique et exécutif observé chez les patients porteurs de craniopharyngiomes suprasellaires. Nos résultats rejettent l’hypothèse d’un l’effet délétère du traitement chirurgical sur le profil cognitif des patients, objectivent au contraire l’amélioration de certaines compétences cognitives par la résection chirurgicale et confortent le choix d’un mode opératoire non seulement basé sur la topographie lésionnelle mais également sur le profil neuropsychologique préopératoire.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.