S. Atraki*a (Dr), S. El Aziza (Pr), A. Chadlia (Pr)

a Service d’Endocrinologie, Diabétologie et Maladies Métaboliques. CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc Laboratoire de Neuroscience et Santé Mentale Faculté de Médecine et de Pharmacie, Université Hassan II-Casablanca, Casablanca, MAROC

* atrakisara@gmail.com

Introduction : La découverte de masses surrénaliennes bilatérales survient dans 10-15% des cas. Les phéochromocytomes concernent moins de 0,5 % des patients hypertendus et l’incidence annuelle est estimée à un cas pour 2 millions. L’association d’un phéochromocytome et d’un adénome corticosurrénalien n’a jamais été décrite dans la littérature

Observation : Nous rapportons le cas d’une patiente âgée de 44 ans sans antécédents pathologiques personnels ou familiaux particuliers, qui a présenté 8 mois avant son admission une symptomatologie paroxystique faite de palpitations, céphalées et sueurs profuses associées à des douleurs abdominales majeures, évoluant dans un contexte d'altération de l'état général. L'examen clinique a objectivé une hypertension artérielle et une tachycardie. Le bilan biologique a confirmé le diagnostic de phéochromocytome. Une tomodensitométrie abdominale a révélé une masse surrénalienne bilatérale. La patiente a été traitée par antihypertenseurs, notamment la nicardipine et les bêtabloquants, et exérèse chirurgicale des 2 masses. L’étude anatomopathologique a objectivé un phéochromocytome droit et un adénome corticosurrénalien gauche. Ce cas rapporte une présentation clinique atypique des masses surrénales bilatérales.

Discussion : Les étiologies les plus fréquentes des masses surrénalienne bilatérales regroupent : métastases, hyperplasie congénitale des surrénales, adénomes corticosurrénaliens, lymphomes, infections, hémorragies, les formes familiales des phéochromocytomes bilatéraux, les maladies infiltratives, et l’hyperplasie macronodulaire des surrénales. Aucun cas similaire à notre observation n’a été décrit dans la littérature. Le suivi au long terme après le traitement chirurgical est indispensable chez ces patients afin de détecter d’éventuelles récidives.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.