SY05-01

C. Buffet*a (Dr)

a Institut Gustave Roussy, Villejuif, FRANCE

* camille.buffet@gustaveroussy.fr

L’avènement des technologies de séquençage à haut débit a permis une accélération des connaissances sur les anomalies moléculaires à l’origine de la tumorigenèse thyroïdienne. Ainsi à l’heure actuelle une anomalie moléculaire à l’origine du cancer est identifiée dans plus de 90% des cas, contre 75% il y a 10 ans et 20% il y a 30 ans. L’analyse simultanée d’un grand nombre de tumeurs a permis de confirmer certaines données bien connues. Ainsi pour les cancers papillaires l’activation constitutive de la voie MAPK par 3 anomalies moléculaires principales, mutuellement exclusives, joue un rôle clé : mutation BRAF (50 % des cas), RAS (10%) et réarrangement RET/PTC (20%). L’activation prépondérante de la voie PI3K dans les cancers vésiculaires et l’accumulation d’anomalies moléculaires (mutation p53, b-caténine) dans les cancers peu ou indifférenciés ont également été confirmées. Les principales avancées ont été la découverte de nouvelles mutations ponctuelles directement responsables de la tumorigenèse (comme les mutations RASAL1 [RAS protein activator like 1] dans les cancers vésiculaires) ou ayant une valeur pronostique, comme les mutations du promoteur de TERT (Telomerase reverse transcriptase). De nouveaux réarrangements chromosomiques ayant le plus souvent un lien avec l’exposition aux rayonnements ionisants ont aussi pu être mis en évidence (réarrangements ALK). Les progrès dans la connaissance des anomalies moléculaires responsables des cancers thyroïdiens donnent de nouvelles perspectives notamment pour définir le pronostic et pour le traitement des cancers métastatiques réfractaires à l’irathérapie (développement de thérapie ciblée).

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.