CO-73

S. Snanoudj-Verbera (Mlle), N. Coudraya (Mme), C. Picarda (Dr), N. Richarda (Dr), ML. Kottler*a (Pr)

a Service de génétique - CHU de Caen, Caen, FRANCE

* kottler-ml@chu-caen.fr

Introduction : La pseudohypoparathyroïdie de type Ia (PHPIa) et la pseudo-pseudohypoparathyroïdie (PPHP) sont deux pathologies rares, à transmission autosomique dominante, dues à une mutation perte de fonction du gène GNAS. La PPHP est causée par des mutations de l’allèle paternel, alors que la PHPIa, avec résistances hormonales, est liée à des mutations de l’allèle maternel.

Objectif : Etude de la transmission des mutations de GNAS

Patients et méthodes : Etude rétrospective au sein d’une cohorte de 204 familles avec 360 patients présentant une PHPIa ou une PPHP, ou génotypés dans le cadre d’un diagnostic prénatal (DPN). La transmission de l’allèle muté a été comparée (test du khi-deux) à celle attendue selon l’hérédité mendélienne qui est de 50%. Afin de réduire le biais de constatation lié aux familles avec un grand nombre de patients, nous avons exclu de l’analyse les cas index des fratries étudiées.

Résultats : L’analyse de transmission a été réalisée dans 114 familles nucléaires, comprenant un patient et ses descendants. La proportion de transmission maternelle de l’allèle muté est de 59% (95 porteurs sur 161 descendants), soit p=0.022. Le DPN confirmait cette distorsion, avec 7 fœtus positifs sur 11. La transmission de l’allèle paternel muté est conforme à la transmission mendélienne.

Discussion : La distorsion du ratio de transmission maternelle a été décrite dans d’autres pathologies autosomiques dominantes. Elle suggère un avantage sélectif des mutations maternelles de GNAS lors de la méiose chez la femme ou du développement embryonnaire, avec des conséquences sur le conseil génétique.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.