D. Ben Sellem*a (Pr), L. Zaabara (Dr), B. Dhaouadia (Dr), B. Letaiefa (Pr)

a Université de Tunis El Manar, Faculté de Médecine de Tunis, Institut Salah Azaiez, Service de Médecine Nucléaire, Tunis, TUNISIE

* bensellemdorra@gmail.com

Introduction

Les cancers différenciés de la thyroïde (CDT) sont réputés de bon pronostic. Néanmoins, l’évolution peut être péjorative avec réfraction à l’iode 131. Nous rapportons un cas de CDT avec des métastases avides à l’iode 131 et dont l’imagerie hybride a détecté d’autres métastases non avides à l’iode, modifiant ainsi la conduite à tenir thérapeutique.

Observation

Il s’agit d’une patiente âgée de 57 ans, ayant bénéficié d’une thyroïdectomie totale et d’un curage jugulo-carotidien et médiastino-recurrentiel bilatéral. L’examen anatomo-pathologique a conclu à un carcinome papillaire de la thyroïde classé pT3N0Mx. Elle a bénéficié de quatre cures de 3,7 GBq (100 mCi) d’iode 131. Dés la première scintigraphie post-thérapeutique, une miliaire pulmonaire a été objectivée, la classant alors pT3N0M1. La Tg en été de stimulation était en augmentation croissante (533 à 6500 ng/ml). Au quatrième balayage corps entier post-thérapeutique, apparition de deux foyers d’hyperfixation thoracique médiane sollicitant la réalisation d’une tomographie par émission monophotonique couplée à la tomodensitométrie. Cette dernière, centrée sur la région cervico-thoracique, a objectivé la miliaire pulmonaire, mais également de multiples adénopathies médiastinales et des métastases osseuses (T1, 3ème et 10ème côtes gauches) avides à l’iode, et d’autres lytiques (C7, T1 et T2) non avides à l’iode. La patiente a été alors classée réfractaire à l’iode, d’où un arrêt de l’irathérapie.

Discussion

De nos jours, l’imagerie hybride joue un rôle crucial dans la prise en charge des CDT. Dans notre cas, elle a pu classer la patiente en réfractaire à l’iode 131, modifiant ainsi sa prise en charge thérapeutique.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.