N. Guizani*a (Dr), A. Mzabia (Dr), S. Abida (Dr), J. Anouna (Dr), A. Rezguia (Dr), M. Karmania (Dr), F. Ben Fredja (Dr), C. Laouania (Dr)

a Service de médecine interne, CHU Sahloul, Sousse, TUNISIE

* nesrineguisani@gmail.com

Objectif :

Etudier les caractéristiques épidémiologiques, cliniques, paracliniques, thérapeutiques et évolutives de l’hyperparathyroïdie primaire (HPTP) chez les sujets âgés.

Matériel et méthode :

Etude rétrospective portant sur les malades âgés de plus de 65 ans suivis pour une HPTP durant la période allant de Janvier 1999 à Décembre 2017.

Résultats :

Il s’agissait de 8 patients, l’âge moyen était de 72,4 (65-85 ans). Le sex-ratio F/H était de 3. Le diagnostic de l’HPTP était fortuit (75% des cas) suite à la découverte d’une hypercalcémie. Les principales circonstances de découverte de l’HPTP étaient : une altération de l’état général (75 % des cas), des douleurs abdominales (25%), des vomissements (25%) et des douleurs osseuses (25 %). La calcémie était supérieure à 3 mmol/l dans 50 % des cas, la calciurie était élevée dans 40 % des cas et la phosphorémie était basse dans 50% des cas. L’échographie cervicale est normale dans 40% des cas. La scintigraphie parathyroïdienne repère la parathyroïde hyperfonctionnelle dans 100 % des cas. La prise en charge était basée sur le traitement symptomatique de l’hypercalcémie et la chirurgie. L’examen anatomopathologique révélait un adénome dans 7 cas et une hyperplasie parathyroïdienne dans 1 cas. Une hypocalcémie post opératoire était constatée chez un seul patient qui a nécessité un traitement substitutif à vie.

Conclusion :

Le bilan phosphocalcique doit être réalisé devant des signes généraux inexpliqués chez le sujet âgé notamment les troubles neuropsychiatriques, digestifs, cardiovasculaires, rénaux.La surveillance post opératoire est nécessaire vue le risque d’hypocalcémie.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.