SY08-01

C. Carette*a (Dr), C. Rives-Langeb (Dr), S. Czernichowb (Pr)

a Hôpital Européen Georges Pompidou, APHP, Paris, FRANCE ; b Hôpital Européen Georges Pompidou, APHP, Université Paris Descartes, Paris, FRANCE

* claire.carette@aphp.fr

Les craniopharyngiomes sont des tumeurs rares dont l’extension tumorale ou le traitement entraînent une obésité dans près de 50 % des cas. Les séquelles neuroendocrines et l’obésité sont directement reliées à l’atteinte hypothalamique pré ou post thérapeutique qui est également associée à une survie diminuée (Sterkenburg et al, Neuro-oncol 2015). Le gain de poids est en général très rapide dans l’année qui suit la chirurgie (Gautier et al, JCEM 2012). Grâce à une méta-analyse sur les données individuelles de 21 patients, notre équipe a mis en évidence une perte de poids moyenne à 1 an après chirurgie bariatrique de 15.1 kg (IC 95% -31.7, +1,4) soit des résultats intéressants mais nettement inférieurs aux résultats moyens de la chirurgie de l’obésité sévère commune (Bretault et al, JCEM 2013). Notre équipe a également rapporté l’évolution métabolique et hormonale après chirurgie bariatrique de trois patients aux antécédents de craniopharyngiome (Bretault et al, Obes Surg 2016). Ils avaient bénéficié pour deux d’entre eux d’un by-pass gastrique et pour le dernier d’une sleeve-gastrectomie. Les résultats à 1 an montraient une perte de poids moyenne de 22 kg avec une amélioration de l’insulino-résistance sur le calcul du HOMA et une restauration du pic post-prandial de GLP-1 totalement absent avant la chirurgie. Ces résultats soulignaient la question de l’intérêt de l’utilisation d’analogues du GLP1 chez ces patients particuliers et la question des risques éventuels quant à l’absorption du traitement hormonal substitutif d’un pan-hypopituitarisme après chirurgie bariatrique.

L’auteur a déclaré le(s) conflit(s) d’intérêt suivant(s) :

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