T. Bouziane*a (Dr), H. El Houaria (Dr), H. Salhia (Pr), H. El Ouahabia (Pr)

a Service d’Endocrinologie, Diabétologie et Nutrition ; CHU Hassan II, Fés, MAROC

* Bouziane.toumader@gmail.com

Objectifs :

L'hyperparathyroïdie primaire (HPTP) représente après les pathologies thyroïdiennes, l’endocrinopathie la plus fréquente chez la femme ; mais les données sur l’impact du sexe sur la présentation de l’HPT sont limitées.

Notre étude a pour but d’évaluer les différences existantes dans la présentation clinique de l’HPTP chez les 2 sexes.

Matériels et méthodes :

Etude rétrospective portant sur 68 patients atteints d’une HPTP et suivis entre Octobre 2009 et Aout 2017 . Nous avons évalué la différence entre les 2 sexes dans la présentation clinique, biologique et étiologique de l’HPT.

Résultats :

Notre série comporte 20 hommes et 48 femmes dont 30 sont ménopausées ; les femmes étaient significativement plus jeunes que les hommes (P = 0.046) et plus symptomatiques (P = 0.016). Aucune différence statistiquement significative n'a été observée en ce qui concerne les concentrations sériques de calcium, PTH sérique ; 25-hydroxy-vitamine D et de calcium urinaire tandis que le phosphore était plus élevé chez les femmes que chez les hommes (P= 0.049).

Les lithiases urinaires détectées par l’imagerie ou par une histoire de lithiases urinaires étaient plus fréquentes chez les hommes (P = 0.003), tandis que les femmes ont montré une densité minérale osseuse moins élevée et un taux plus élevé d’ostéoporose .

Concernant les étiologies de l’HPT : 98.5% des hommes avaient un adénome parathyroïdien vs 100% dans le groupe féminin ( P= 0.49)

Discussion :

Les paramètres biochimiques dans l'HPTP semblent être indépendants de sexe mais la présentation clinique est différente , plus marquée dans le sexe féminin , cela est probablement attribué au statut ménopausique.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.