CO-65

F. Krief*a (M.), C. Sonigoa (Dr), M. Grynbergb (Pr), I. Beaua (Dr), N. Binarta (Dr)

a Inserm U1185, Le Kremlin Bicêtre, FRANCE ; b APHP - Hôpital Bicêtre, Clamart, FRANCE

* fabien.krief@hotmail.fr

Contexte :

La fertilité après cancer du sein est altérée par la chimiothérapie de manière variable. Notre objectif est d’évaluer si des polymorphismes nucléotidiques (SNPs) associés à l’âge de la ménopause sont corrélés à la toxicité ovarienne de ces traitements.

Patientes et Méthodes:

Une cohorte de 80 patientes atteintes de cancer du sein a été constituée. Ces patientes âgées de 25 à 35 ans ont toutes reçu le même traitement. Elles ont été évaluées sur le plan de leur réserve ovarienne par un dosage d’AMH et un compte folliculaire (CFA) avant l’initiation du traitement, puis 1 et 2 ans après la chimiothérapie. Les patientes ayant des troubles ovariens avant le traitement ont été exclues. Nous avons alors recherché une corrélation entre ces polymorphismes et l’intensité du déclin ovarien.

Résultats :

Douze polymorphismes nucléotidiques sélectionnés concernent des gènes ayant un rôle dans le transport des chimiothérapies, la réparation de l’ADN ou la méiose. Le séquençage de ces SNPs a été réalisé. Les premiers résultats concernent MCM8 (rs236114), impliqué dans la méiose et EXO1 (rs1635501) impliqué dans la réparation de l’ADN ne montrent pas pour le moment de corrélation avec les variations de CFA et d’AMH individuelles. La suite de ce travail est en cours.

Discussion:

A ce jour, aucun lien entre ces premières analyses de variants génétiques associés à l’âge naturel de la ménopause et la gonadotoxicité des traitements n’a pu être mis en évidence. Cette cohorte de patientes bénéficiera d’un suivi à plus long terme (5 ans) pour évaluer leur fertilité.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.