A. Mzabi*a (Dr), S. Abida (Dr), M. Karmania (Dr), J. Anouna (Dr), A. Rezguia (Dr), F. Ben Fredja (Dr), C. Laouania (Dr)

a Service de médecine interne, CHU Sahloul, Sousse, TUNISIE

* mzabi_anis@yahoo.fr

Objectif : Décrire le profil épidémiologique, clinique, paraclinique et évolutif du phéochromocytome Patients et méthodes : Etude rétrospective menée sur onze patients vus à la consultation externe ou hospitalisés au service de médecine interne du CHU Sahloul de Sousse et qui présentent un phéocromocytome, durant la période allant de 1999 à 2018. Résultats : Il s’agissait de 11 patients, l’âge moyen était de 50,9 ans avec une prédominance féminine. Les circonstances de découverte étaient dominées par l’hypertension artérielle (7cas), des céphalées (6 cas), des palpitations (8 cas) et des sueurs profuses (7 cas). Le bloc métanéphrine était élevé dans 10 cas et l’acide vanyl mandélique dans 5 cas. Six patients ont eu une échographie surrénalienne dont 5 concluaient à la présence d’une masse surrénalienne (MS), 10 patients ont été explorés par une tomodensitométrie surrénalienne qui notait une MS dans tous les cas. La fixation à la scintigraphie MIBG était en faveur d’un phéochromocytome dans 5 cas. Tous les patients ont été opérés. L’examen histologique a confirmé le diagnostic du phéocromocytome dans tous les cas avec 8 phéochromocytomes bénins et 3 malins. Le suivi était marqué par la régression de la triade de MENARD chez tous les patients et une récidive était détectée dans deux cas. Discussion : La recherche du phéochromocytome devant tout incidentalome surrénalien doit être systématique car il peut mettre en jeu le pronostic vital du patient. Son dépistage se justifie en raison de son caractère asymptomatique dans 20 à 50% des cas.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.