F. Hadjkacema (Dr), I. Gargouri*a (Dr), K. Boujelbena (Dr), M. Mnifa (Pr), F. Mnifa (Pr), N. Rekika (Pr), N. Charfia (Pr), M. Abida (Pr)

a service d'endocrinologie du CHU Hedi Chaker, Sfax, TUNISIE

* imenegargouri1@gmail.com

Introduction: L’apoplexie pituitaire (AP) est un incident rare pouvant engendrer des complications neuro-ophtalmologiques ou une insuffisance antéhypophysaire de réversibilité variable.

Méthodes: Nous avons recueillis à partir de dossiers des patients ayant eu une AP sur une période de 18 ans (2000-2017) les aspects évolutifs: cliniques, biologiques et radiologiques.

Résultats: Nous rappotons 44 cas (20 femmes /24 hommes) avec un âge moyen de 50,04±12,58 ans. La durée moyenne du suivi était de 43,7±53,2 mois. Trente-huit patients étaient suivis (86,36%), 4 étaient perdus de vue avec décès de 2 autres patients. A long terme, les céphalées ont persisté chez 5 patients(11,4%) en rapport avec une récidive ou une augmentation de la taille de l’adénome. L’insuffisance antéhypophysaire présente chez 36 malades (81,8%) initialement, a persisté dans 6 cas. Les troubles visuels ont persisté chez 2 patients parmi 33 qui en avaient initialement. Le diagnostic d’adénome sécrétant était retenu dans 23cas(52,27%) : 18 adénomes à prolactine, 3 adénomes corticotrope et 2 somatotropes avec persistance de l’hypersécrétion dans 7 cas, 2 cas et 1 cas respectivement. Concernant l’imagerie, 24 patients (54,5%) ont eu un contrôle radiologique au long court avec persistance de l’adénome ou une récidive dans 23 cas et disparition de l’adénome dans 11 cas.

Conclusion: Du fait de l’évolution très variable de l’AP et de l’expérience très limitée, sa prise en charge optimale reste controversée et le suivi au long cours est nécessaire devant le risque de récidive ou d’apparition de nouvelles complications.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.