CO-018

C. Marx*a (Mlle), K. Radkovab (Mlle), C. Patteb (Mme), J. Bollardb (Dr), L. Chardonc (Dr), G. Poncetd (Dr), V. Hervieue (Dr), T. Walterf (Pr), C. Rocheg (Dr)

a Hospices Civils de Lyon, Groupement Hospitalier Est, Service d’endocrinologie, Lyon, FRANCE ; b Inserm U1052, CNRS 5286, Cancer Research Centre of Lyon, Lyon, FRANCE ; c Hospices Civils de Lyon, Hôpital femme mère enfant, Service de biologie, Lyon, FRANCE ; d Hospices Civils de Lyon, Hôpital Edouard Herriot, Service de chirurgie digestive., Lyon, FRANCE ; e Hospices Civils de Lyon, Hôpital Edouard Herriot, Service d’anatomie et de cytologie pathologique., Lyon, FRANCE ; f Hospices Civils de Lyon, Hôpital Edouard Herriot, Service d’oncologie médicale, Lyon, FRANCE ; g Inserm U1052, CNRS 5286, Cancer Research Centre of Lyon, Lyon, France., Lyon, FRANCE

* claire.marx@chu-lyon.fr

Les tumeurs neuroendocrines bien différentiées (TNE), tumeurs rares et hétérogènes, font l’objet d’une prise en charge et d’un suivi difficiles, en particulier du fait d’un manque de biomarqueur pertinent. La neuropiline-2 (NRP2), corécepteur des récepteurs au VEGF, a un rôle oncogénique démontré et est surexprimée dans les TNE comme dans de nombreux types tumoraux. NRP2 existe sous une forme soluble (NRP2s), dosable sur sérum de patient, et suggérée comme biomarqueur dans les cancers bronchiques notamment.

L’objectif de cette étude était d’étudier NRP2s comme biomarqueur des TNE.

NRP2s a été dosée sur sérums de patients malades et mis en relation avec les caractéristiques cliniques, morphologiques, biologiques tumorales.

A travers une cohorte de 72 patients présentant une TNE pancréatique (15), intestinale (40) ou bronchique (17), nous avons démontré que l’expression de NRP2s était homogène quel que soit le primitif et significativement plus importante comparée aux témoins sains (1.28 vs 0.43ng/ml p<0.001). Les taux de NRP2s étaient corrélés à l’activité sécrétoire tumorale, représentée par la chromogranine A (p=0.009, rho 0.27) et la sérotonine (p=0.001 rho 0.39). Dans les TNE bronchiques, les taux de NRP2s étaient corrélés à l’agressivité tumorale, représentée par l’index de prolifération Ki67 (p=0.05 rho 0.50). Après une durée médiane de 13,1 mois, la survie était meilleure chez les patients ayant un NRP2s <2N (p=0.005) comparée à l’autre groupe (survie à 12 mois de 97,1% vs 79,5%).

En conclusion NRP2 pourrait constituer un marqueur intéressant pour les TNE dans la perspective d’une approche future où NRP2 serait utilisée comme cible thérapeutique.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.