F. Castinetti*a (Pr), P. Caronb (Pr), I. Raingeardc (Dr), V. Amodrua (Dr), F. Albarela (Dr), P. Chansond (Pr), J. Calvoe (Mme), T. Graillonf (Dr), K. Baumstarckg (Dr), H. Dufourf (Pr), J. Regish (Pr), T. Bruea (Pr)

a Aix Marseille Université – Assistance Publique Hopitaux de Marseille – Service d’endocrinologie, Marseille, FRANCE ; b Service d’Endocrinologie et Maladies métaboliques, CHU Larrey, Toulouse, Toulouse, FRANCE ; c Service d'endocrinologie, CHU Montpellier, Montpellier, FRANCE ; d Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, Université Paris-Saclay, Service d’Endocrinologie et des Maladies de la Reproduction, Hôpital de Bicêtre, Kremlin Bicetre, FRANCE ; e Aix Marseille Université – Assistance Publique Hopitaux de Marseille – Service d’endocrinologie/Neuropsychologue, Marseille, FRANCE ; f Aix Marseille Université – Assistance Publique Hopitaux de Marseille – Service de neurochirurgie, Marseille, FRANCE ; g Aix Marseille Université – Assistance Publique Hopitaux de Marseille – Service de biostatistiques, Marseille, FRANCE ; h Aix Marseille Université – Assistance Publique Hopitaux de Marseille – Service de neurochirurgie stereotaxique et fonctionnelle, Marseille, FRANCE

* frederic.castinetti@ap-hm.fr

Introduction : Dans l’acromégalie, la radiothérapie hypophysaire conventionnelle expose à des effets secondaires extra-hypophysaires à long-terme. Il n’existe pas d’étude comparable avec le GammaKnife (GK). Notre objectif était de déterminer les effets cognitifs à long-terme du GK chez des patients présentant une acromégalie.

Méthodes : Etude transversale multicentrique prospective de type exposés (n=27, GK effectué en moyenne 13,3 ans avant l’inclusion, diagnostic d’acromégalie en moyenne 16,7 ans avant) - non exposés (n=37, diagnostic en moyenne 16,4 ans avant l’inclusion) chez des patients guéris ou contrôlés au dernier suivi. L’évaluation portait sur un ensemble de 3 tests cognitifs (Grober et Buschke, Stroop Trail Making Test, Paced Auditory Serial Attention Test), des échelles de qualité de vie, d’anxiété et de dépression, et une IRM cérébrale.

Résultats : Nos 1ers résultats montrent l’existence de troubles cognitifs pour l’ensemble de la cohorte par rapport à la population générale (sexe et âge comparables). Il n’existait pas de différence cognitive en fonction de l’exposition au GK. Age à l’inclusion, sex-ratio, niveau scolaire et mode de vie n’étaient pas statistiquement différents entre les 2 groupes. Il n’existait pas de différence en termes de qualité de vie, d’index d’anxiété/dépression, de survenue d’AVC ou de tumeurs radio-induites entre les 2 groupes.

Discussion : Nos résultats sont en faveur de l’innocuité cognitive à long-terme du GK utilisé dans l’acromégalie. Dans notre groupe de patients acromégales en rémission ou contrôlés médicalement depuis plus de 10 ans, nos premiers résultats suggèrent l’existence de séquelles cognitives de l’acromégalie indépendamment du traitement par GK.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.