H. Marzouk*a (Dr), H. Sayadia (Pr), H. Elfekiha (Dr), I. Khochtalia (Pr), B. Amamoub (Pr)

a service d’endocrinologie- diabétologie, CHU Fattouma Bourguiba Monastir, Tunisie, Monastir, TUNISIE ; b service de psychiatrie, CHU Fattouma Bourguiba Monastir, Tunisie, Monastir, TUNISIE

* hajer.marzouk@gmail.com

Introduction : le retentissement du syndrome des ovaires polykystiques sur la fertilité et le risque cardiovasculaire est bien établi. Cependant le retentissement sur la fonction sexuelle est sujet à controverse.

Matériels et méthodes : Nous avons mené une étude cas-témoins concernant 60 patientes ayant un SOPK. Elles ont été comparées à 60 femmes témoins. L’évaluation a porté sur les caractéristiques sociodémographiques, anthropométriques et biologiques (dosage testostérone et prolactine), la mesure standardisée de la sexualité féminine (FSFI) et le score de dépression (BDI).

Résultats : 88,33% des femmes avec SOPK avaient une dysfonction sexuelle contre seulement38,33% dans le groupe Témoin. (Odds ratio= 12,18 ; [CI= 95% : 4.7-31.32]). Le score moyen FSFI, ainsi que les domaines de l’excitation, lubrification, satisfaction et douleur étaient significativement plus bas dans le groupe de femmes suivies pour SOPK.

Le score FSFI total était en corrélation négative avec le BMI, le tour de taille, le score d’hirsutisme de Ferriman- Gallwey ainsi que le taux de testostérone et de prolactine.

Egalement, le score de dépression BDI était significativement plus élevé dans le groupe avec SOPK. (P=0,002).

Ajoutant que le score FSFI était meilleur de façon significative dans le groupe traité par metformine.

Conclusion : La fonction sexuelle est altérée chez les femmes avec SOPK. Aussi, les femmes avec SOPK souffrent plus de dépression. Il nous semble donc important de les dépister afin de garantir une meilleure prise en charge. Ajoutant que la metformine semble prometteuse dans l’amélioration de la fonction sexuelle.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.