D. Malleta (Dr), A. Saveanub (Dr), M. Micheletc (Mlle), V. Vautierc (Dr), F. Roucher-Boulez*d (Dr)

a Laboratoire de Biochimie et Biologie Moléculaire Grand Est, Hospices Civils de Lyon, CRMR DEV-GEN, Lyon, FRANCE ; b Laboratoire Biologie Moléculaire, Hôpital Conception, Aix Marseille Université, MMG, U1251 Inserm, Marseille, FRANCE ; c Service d’Endocrinologie, Diabétologie Pédiatrique, Hôpital des enfants CHU de Bordeaux-GH Pellegrin, Bordeaux, FRANCE ; d Laboratoire de Biochimie et Biologie Moléculaire Grand Est, Hospices Civils de Lyon, Univ Lyon, CRMR DEV-GEN, GReD CNRS Inserm UCA, Lyon, FRANCE

* florence.roucher@chu-lyon.fr

INTRODUCTION

Nous rapportons une duplication de SOX3, parfois décrites dans des 46,XX DSD,chez un bébé 46,XY DSD (disorder of sex development).

OBSERVATION

A la naissance est retrouvé un hypospadias, une cryptorchidie s’associant à une insuffisance surrénale révélée à J1 de vie chez un enfant de caryotype 46,XY. Le bilan hormonal retrouve des gonadotrophines effondrées, une testostérone à 1,5 nmol/L, une 17OH-progestérone à 3,2 nmol/L, une AMH à 126 pmol/L. L’exploration des axes hypophysaires retrouve un panhypopituitarisme avec à l’IRM une hypoplasie hypophysaire et une posthypophyse ectopique. Le séquençage d’un panel de gènes impliqués dans les déficits hypophysaires ainsi que les DSD retrouve une duplication du gène SOX3 sur le chromosome X.

DISCUSSION

SOX3 présente des homologies avec SRY et joue un rôle dans le développement testiculaire. Il agit également comme un inhibiteur de la différenciation neuronale. Ainsi des duplications SOX3, à l'origine d'un gain de fonction, sont associées à un phénotype masculin chez des patientes 46,XX et à un hypopituitarisme lié à l'X chez des patients 46,XY ainsi qu'un retard mental. Le phénotype est variable allant du panhypopituitarisme au déficit isolé en GH. A la naissance, face à un hypospadias et des gonadotrophines non informatives, la génétique s’oriente vers la recherche d’anomalie dans les gènes impliqués dans le développement testiculaire ou la production d’androgènes. Il ne faut cependant pas oublier que cela n’exclut pas un hypogonadisme hypogonadotrope congénital. Les anomalies de SOX3 restent des étiologies rares mais doivent être recherchée dans les hypospadias et pas uniquement chez les 46,XX DSD.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.