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H. Jenzri*a (Dr), H. Marmoucha (Pr), B. Ben Amora (Dr), I. Bayara (Dr), H. Sayadia (Pr), I. Khochtalia (Pr)

a Service d'Endocrinologie et de Médecine interne, CHU Fattouma Bourguiba de Monastir, Monastir, TUNISIE

* jenzri@hotmail.fr

Introduction:

L'hypogonadisme compensé est caractérisé par une augmentation du taux de LH associée à une testostéronémie normale. L'objectif de ce travail était de déterminer sa prévalence chez les patients suivis pour diabète de type 2 et dysfonction érectile (DE) et de décrire le profil clinique de cette population.

Patients et méthodes:

Il s'agit d'une étude transversale réalisée au sein du service d'Endocrinologie de Monastir. Elle concerne 120 patients suivis pour diabète de type 2 et dysfonction érectile. L'hypogonadisme compensé a été défini par un taux de testostérone totale >12nmol /L et de LH>9,4 mUI/mL.

Résultats:

L’âge moyen de nos patients était de 56,1 ± 5,5 ans et la durée moyenne du diabète était de 12,7 ± 6,8 ans. L’ancienneté de la dysfonction érectile dans notre série était de 3,8 ans avec des extrêmes allant de six mois à 15 ans. Il y avait une corrélation négative et statistiquement significative entre le taux de LH et le score IIEF-5 (r=-0,292; p=0,002). La prévalence de l'hypogonadisme compensé était 14,2%. Sa présence était corrélée positivement à un âge supérieur à 55 ans (p = 0,01), à la sévérité de DE (p =0,03), à la baisse de libido (p=0,01) et aux complications macro-angiopathiques (p=0,045).

Discussion:

L'hypogonadisme compensé au cours du diabète de type 2 pourrait être associé à une aggravation de la dysfonction sexuelle et une augmentation du risque cardiovasculaire. D’autres études avec des échantillons plus larges sont nécessaires pour mieux analyser cette association.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.