E. Cosson*a (Pr), C. Nachtergaeleb (Mlle), S. Tatulashvilia (Dr), S. Pintoc (Dr), H. Bihana (Pr), M. Sala (Dr), N. Berkanea (Dr), L. Allarda (Dr), C. Baudrya (Dr), JJ. Portalb (M.), L. Carbillond (Pr), E. Vicautb (Pr)

a AP-HP, Service d'endocrinologie, Diabétologie Nutrition, Hopital d'Avicenne, Bobigny, FRANCE ; b AP-HP, Unité de recherche clinique St-Louis Lariboisière, Paris, FRANCE ; c AP-HP, Service d'endocrinologie, Diabétologie, Nutrition, Hopital Jean Verdier, Bondy, FRANCE ; d AP-HP, Service de Gynécologie et Obstétrique, Hopital Jean Verdier, Bondy, FRANCE

* emmanuel.cosson@aphp.fr

Objectifs : Évaluation des stratégies australiennes de dépistage des hyperglycémies découvertes pendant la grossesse (HG) afin de limiter le nombre d’HGPO lors de pandémies.

Patients et Méthodes : Nous avons inclus 4245 femmes dont 481 avaient une HG (gold Standard : HGPO systématique entre 22 et 30 SA, critères IADPSG/OMS). Rétrospectivement, nous avons appliqué différents algorithmes proposés dans le contexte de pandémie COVID-19 dans lesquels une HGPO est réalisée uniquement chez les femmes à risque ; chez les femmes ayant une GAJ entre 0,85 et 0,91 g/L (Option 1 : dépistage universel ; Option 1-Sel : dépistage sélectif) ou sans antécédents d’HG et avec une GAJ entre 0,85 et 0,91 g/L (Options 2 et 2-Sel), ou remplacée par une GAJ seule. Nous avons évalué les performances diagnostiques de chaque option et analysé la survenue d’évènements (Pré-éclampsie ou enfant de poids élevé pour l’âge gestationnel ou dystocie des épaules ou hypoglycémie néonatale).

Résultats : La GAJ seule a une sensibilité de 49% (IC 95% : 45-54). Les Options 2 et 2-Sel semblent avoir le meilleur équilibre entre le pourcentage d’HGPO réalisées (17,3 et 8,5%, respectivement), la sensibilité (72% [67-76] et 48% [43-52]) et l’identification des femmes à risque d’évènements (Option 2 : vrais négatifs 10,6%, faux positifs 24,4%, vrais positifs 19.5% et faux négatifs 10,2%).

Discussion : Tenir compte de l’antécédent d’HG et mesurer la GAJ entre 22 et 30 SA permet de réduire de 80 à 90% le nombre d’HGPO réalisée et permet d’identifier les femmes les plus à risque d’évènements.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.