MH. Aoun*a (Dr), I. Betbouta (Dr), S. Brahima (Dr), M. Kacema (Dr), I. Marraga (Pr), L. Zarrouka (Pr)

a Service de psychiatrie, CHU TAHAR SFAR, Mahdia, TUNISIE

* aoun.mohamed.habib.90@gmail.com

Objectif :

Etudier la prévalence de l'hyperprolactinémie et l’incidence des prolactinomes chez les patients sous antipsychotiques.

Patients et méthodes :

Il s'agit d'une étude prospective établie de janvier 2019 jusqu'à décembre 2019 incluant les patients suivis à la consultation de psychiatrie de l’hôpital de Mahdia avec comme principal critère d'inclusion la prescription d'un seul antipsychotique pendant une période supérieure à 12 semaines.

Les données ont été recueillies auprès des patients et en consultant leurs dossiers médicaux à l'aide d'une fiche préétablie comportant 45 items y compris les caractéristiques sociodémographiques et cliniques. La prolactinémie a été dosée avec des valeurs seuils maximales échelonnant de 15 à 25 ng/ml. Une IRM hypophysaire a été demandée si la prolactinémie dépasserait 150 ng/ml à deux reprises. Des avis spécialisés ont été demandés pour les patients ayant un prolactinome.

Résultats :

Nous avons recrutés 202 patients. L'âge moyen était de 39,9ans. La plupart des patients étaient suivis pour schizophrénie et autres troubles psychotiques 76,3%. L'hyperprolactinemie était retrouvée chez 47% des patients. Une IRM hypophysaire a été demandée pour 18 patients (PRL>150ng/ml à deux reprise) ayant révélé 7 cas de prolactinomes: macroadénome (2 cas), microadénome (4 cas) et lipome osseux du processus clinoïde(1cas).

Discussion :

Notre résultat concorde avec les données de la littérature, la prévalence de l’hyperprolactinémie est entre 30-70% parmi les patients traités par un antipsychotique. Les antipsychotiques ont été associés au développement de prolactinome bien que cette question reste controversée. Ce risque augmente si la PRL est supérieure ou égale à 150ng/ml.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.