S. Castellnou*a (Mlle), L. Maillardb (Dr), JC. Lifantec (Pr), M. Decaussin-Petruccid (Dr), F. Borson-Chazote (Pr), Z. Hafdi-Nejjarif (Mme)

a Registre des cancers thyroïdiens du Rhône, Hospices Civils de Lyon, Lyon, France; Fédération d’Endocrinologie, Groupement hospitalier Lyon Est, Hospices Civils de Lyon, Lyon, France, Lyon, FRANCE ; b Service de Chirurgie endocrinienne, Centre Hospitalier Lyon-Sud, Hospices Civils de Lyon, Lyon, FRANCE ; c Service de Chirurgie endocrinienne, Centre Hospitalier Lyon-Sud, Hospices Civils de Lyon; EA 7425, Université Claude Bernard Lyon 1, Lyon, FRANCE ; d Laboratoire d’anatomo-pathologie, Centre Hospitalier Lyon-Sud, Hospices Civils de Lyon, Lyon, FRANCE ; e Registre des cancers thyroïdiens du Rhône, Hospices Civils de Lyon; Fédération d’Endocrinologie, Groupement hospitalier Lyon Est, Hospices Civils de Lyon; EA 7425, Université Claude Bernard Lyon 1, Lyon, FRANCE ; f Registre des cancers thyroïdiens du Rhône, Hospices Civils de Lyon, Lyon, FRANCE

* solene.castellnou@chu-lyon.fr

Introduction : On a rapporté en France un taux élevé de thyroïdectomies pouvant contribuer à une surdétection de cancers thyroïdiens.

Objectif : Analyser les parcours de soin et les motifs d’’intervention chirurgicale chez des patients adressés en consultation chirurgicale pour pathologie nodulaire.

Méthode : Etude conduite dans un centre universitaire expert en chirurgie thyroïdienne. Inclusion consécutive des patients adressés pour pathologies nodulaires à 2 chirurgiens avec recueil prospectif des données cliniques, diagnostiques et des motifs de la décision thérapeutique.

Résultats : Parmi les 351 patients inclus entre janvier 2018 et juin 2018, 78% étaient des femmes, d’âge moyen 50,5±16,4 ans. Soixante-dix pour cent étaient adressés par un endocrinologue. Les motifs de consultation étaient un goitre (63.0%), ou un(des) nodule(s) (37%). L’indication de chirurgie a été retenue dans 74% des cas en raison d’un goitre symptomatique ou compliqué (goitre évolutif, plongeant, toxique), d’un nodule thyroïdien suspect ou malin. L’étendue du geste chirurgical était pour 72% une thyroïdectomie totale associée dans 11% des cas à un curage ganglionnaire. Le diagnostic de cancer a été porté dans 28 % des cas, correspondant à 43% des nodules et 20% des goitres. Le cancer était de type papillaire dans 83% des cas dont 30% de micro cancers (50% des goitres et 19% des nodules).

Conclusion : Les goitres symptomatiques ou compliqués qui constituent dans cette étude la première cause de chirurgie thyroïdienne conduisent dans la moitié des cas à la découverte fortuite d’un microcancer thyroïdien.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.