CO-042

N. Tong-Yette*a (M.), O. Chabrea (Pr), N. Sturmb (Pr), E. Gayc (Pr), A. Bouamranid (Dr)

a Service d’Endocrinologie, CHU Grenoble-Alpes, Grenoble, FRANCE ; b Service d’Anatomie et de Cytologie pathologiques, CHU Grenoble-Alpes, Grenoble, FRANCE ; c Service de Neurochirurgie, CHU Grenoble-Alpes, Grenoble, FRANCE ; d CEA LETI Clinatec Grenoble, Grenoble, FRANCE

* nicolas.tongyette@gmail.com

INTRODUCTION:

Chez les patients atteints de maladie de Cushing, la localisation de l’adénome hypophysaire corticotrope reste difficile : 27.5% des microadénomes ne sont pas localisables même avec les IRM actuelles, ce qui complique le traitement chirurgical. Notre objectif est la mise au point d’un diagnostic peropératoire des microadénomes corticotropes par l’analyse protéomique de tissus hypophysaires en imagerie par spectrométrie de masse (ISM).

MÉTHODE:

Nous avons étudié des hypophyses saines et des prélèvements adénomateux corticotropes. Les prélèvements étaient apposés sur lame de silicium puis analysés en ISM par désorption-ionisation laser assistée par matrice. Les images obtenues étaient comparées à une analyse anatomopathologique, puis les données spectrométriques étaient analysées en composantes principales.

RÉSULTATS:

Nous avons analysé 2 hypophyses saines, incluant anté et post-hypophyse, prélevées en autopsie en laboratoire d’anatomie, et 23 prélèvements du centre de ressource biologique du CHU Grenoble Alpes: 19 fragments adénomateux corticotropes et 4 prélèvements péri-adénomateux. Sur 142 protéines identifiées en ISM les plus discriminantes étaient: vasopressine pour distinguer anté et post hypophyse (Se 0.95, Sp 0.99); ACTH pour distinguer le tissu adénomateux corticotrope de l’antéhypophyse saine (Se 0.90, Sp 0.95). D’autres marqueurs d’intérêt tels que la neurophysine 2 et la β-endorphine étaient également détectés.

DISCUSSION:

La mesure par ISM de l’expression de vasopressine et ACTH d’un tissu hypophysaire permet de distinguer l’anté de la post-hypophyse et l’adénome corticotrope du tissu sain. Nous travaillons à rendre cette méthode exploitable pour la détection extemporanée d’adénomes corticotropes, l’objectif étant d’assister le neurochirurgien dans la recherche d’adénomes n’ayant pas pu être détectés radiologiquement.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.