A. Dubois De Mont-Marin*a (Dr), JL. Kraimpsb (Pr), R. Maréchaudb (Pr), A. Miotb (Dr), S. Hadjadjc (Pr), M. Fratyb (Dr)

a CHRU de TOURS, Hôpital BRETONNEAU, Tours, FRANCE ; b CHU de POITIERS, Poitiers, FRANCE ; c CHU de NANTES, Nantes, FRANCE

* adeline.peroux@gmail.com

Introduction :

La découverte d’un incidentalome surrénalien impose la recherche d’une hypersécrétion, notamment glucocorticoïde avec la réalisation d’un test de freinage minute (FM). Une réponse pathologique sans signe clinique d’hypercortisolisme fait suspecter une sécrétion autonome de cortisol possiblement associée à des comorbidités cardiovasculaires, métaboliques et thromboemboliques. Peu de données sont disponibles concernant l’évolution des patients avec FM pathologique non opérés. L’objectif de l’étude était d’évaluer l’évolution des comorbidités associées, comparativement à une population témoin.

Matériel et méthodes :

Il s’agit d'une étude cas-témoin des patients pris en charge au CHU de Poitiers pour incidentalome surrénalien entre janvier 2004 et décembre 2016. Le critère de jugement principal était composite sur la survenue ou l’aggravation de ≥1 comorbidités associées à l’hypercortisolisme. Chaque « cas » avec FM pathologique était apparié à un « témoin » avec FM normal.

Résultats :

Quarante « cas » et quarante « témoins » ont été inclus. Au diagnostic, il y avait significativement plus de patients hypertendus chez les « cas » (83%) comparativement aux « témoins » (53%), (p=0,004). Il n’y avait pas de différence significative sur le critère de jugement principal entre les 2 groupes sur une période de suivi respective de 30 (1 ; 140) et 34 (3 ; 151) mois.

Conclusion :

Sur la période d’observation, limitée par le nombre de perdus de vue, il n’y avait pas de différence significative entre les 2 groupes sur l’évolution des comorbidités associées à l’hypercortisolisme. Une plus grande durée de suivi permettrait de vérifier ces résultats.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.