N. Grandgeorge*a (Dr), G. Barchettib (Dr), S. Grunenwalda (Dr), F. Bonnevilleb (Pr), P. Carona (Pr)

a Service d'Endocrinologie et Maladies métaboliques, CHU Larrey, Toulouse, FRANCE ; b Service de Neuro-radiologie, CHU Purpan, Toulouse, FRANCE

* naiagrandgeorge@yahoo.fr

Objectif : Evaluer l’intérêt d’une surveillance régulière par IRM hypophysaire des patients acromégales traités par SMSa de première génération.

Patients et méthodes : Dans cette étude monocentrique, rétrospective, les patients présentant un adénome somatotrope diagnostiqué entre 1995 et 2015, suivis pendant > 3 ans ont été inclus. La hauteur adénomateuse est mesurée en position sous-chiasmatique.

Résultats : 83 patients traités par SMSa en première intention (groupe I) et 27 après une chirurgie hypophysaire (groupe II), âgés de 46,6±13,6 ans, présentent une IGF-1 à 278±111 % ULN et une GH à 18,4±24,2 ng/ml liées à un adénome de 13,7±6,0 mm. Dans le groupe I, aucune augmentation ≥2 mm de la hauteur adénomateuse n’est objectivée. Elle diminue chez les 36 patients contrôlés (11,9±4,8 vs 9,6±3,3 mm, p<0,001) après 8,9±4,9 ans, et chez les 47 partiellement répondeurs (13,6±4,5 vs 11,5±4,5 mm, p<0,001) après 2,0±1,6 ans. Dans le groupe II, la diminution de la hauteur adénomateuse est non significative (9,25±5,34 vs 8,5±4,5 mm) après 6,1±4,5 ans, et une augmentation est observée chez un patient ayant un adénome atypique avec des critères histologiques d’agressivité. La diminution de la hauteur adénomateuse est plus importante dans le groupe I (2,20±3,03 mm) que dans le groupe II (0,75±2,65 mm) (p<0,02).

Conclusion : Cette étude confirme que l’effet anti-tumoral des SMSa est plus important en traitement primaire qu’après chirurgie hypophysaire. La surveillance IRM des patients acromégales traités par SMSa n’apparait pas nécessaire, particulièrement en cas de contrôle hormonal, mais reste requise pour les adénomes atypiques ou histologiquement agressifs.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.