CO-007

F. Chasseloup*a (Dr), A. Dormoya (Dr), N. Ladurellea (Dr), M. Hagea (Dr), S. Viengchareuna (Dr), L. Toscab (Dr), J. Bouligandc (Dr), P. Chansond (Pr), M. Buchfeldere (Pr), P. Kamenickýd (Pr)

a Université Paris-Saclay, Inserm « Physiologie et Physiopathologie Endocriniennes », Le Kremlin Bicêtre, FRANCE ; b AP-HP, Hôpital Antoine Béclère, Service d'Histologie, Embryologie et Cytogenetique, Clamart, FRANCE ; c Université Paris-Saclay, Inserm « Physiologie et Physiopathologie Endocriniennes » - AP-HP, Hôpital de Bicêtre, Service de Génétique Moléculaire, Le Kremlin Bicêtre, FRANCE ; d Université Paris-Saclay, Inserm « Physiologie et Physiopathologie Endocriniennes » - AP-HP, Hôpital de Bicêtre, Service d'Endocrinologie et des Maladies de la Reproduction, Centre de Référence des Maladies Rares de l’Hypophyse, Le Kremlin Bicêtre, FRANCE ; e Universitätsklinikum Erlangen, Erlangen, ALLEMAGNE

* fanny.chasseloup@u-psud.fr

Contexte : L’envahissement des sinus caverneux par les tumeurs hypophysaires compromet la guérison par le traitement chirurgical. Les approches pharmacologiques sont peu efficaces sur les portions intracaverneuses des tumeurs, des thérapies ciblées seraient utiles. Cependant, les mécanismes de l’envahissement des sinus caverneux ne sont pas connus. Notre objectif est d’identifier les acteurs moléculaires responsables de l’invasion du sinus caverneux par les tumeurs hypophysaires gonadotropes.

Méthodes : Nous avons comparé par RNA-seq les profils d’expressions géniques des portions non-invasives (intra-sellaires) et des portions envahissant le sinus caverneux de 19 tumeurs hypophysaires, dont 14 tumeurs gonadotropes. Nous avons analysé l’impact d’un gène candidat sur l'invasion et la migration cellulaire par Transwell Assay en inhibant son activité dans des lignées hypophysaires GH3 et LβT2.

Résultats : Nous avons identifié dans les portions invasives des tumeurs gonadotropes 159 gènes surexprimés et 11 gènes sous-exprimés. Nous avons notamment observé une surexpression d’un gène candidat qui représente une cible thérapeutique intéressante, puisque ses inhibiteurs pharmacologiques sont déjà utilisés chez l’Homme. L’inhibition de son activité dans des lignées GH3 et LβT2 a pour conséquence une diminution de la migration (p=0,0204 et p=0,0281, respectivement) et de l’invasion cellulaire (p=0,0038 et p=0.0992, respectivement).

Conclusion : Grace à une collection tissulaire unique, nous avons décrit une signature moléculaire associée à l’envahissement du sinus caverneux et identifié un gène candidat qui ouvre de nouvelles perspectives thérapeutiques. Les études in vitro seront complétées par l’injection stéréotaxique de cellules transgéniques dans des hypophyses de rats afin d’étudier l’impact fonctionnel du gène candidat in vivo.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.