A. Zargnia (Dr), I. Oueslati*a (Dr), C. Besroura (Dr), F. Chakera (Dr), N. Khessairia (Dr), W. Griraa (Dr), M. Yazidia (Dr), M. Chihaouia (Pr)

a Service d'endocrinologie, hôpital La Rabta, Faculté de médecine de Tunis, université de Tunis El Manar., Tunis, TUNISIE

* ouesibtissem@gmail.com

Objectif : Déterminer les prévalences des troubles métaboliques et évaluer le risque cardiovasculaire chez les patients ayant une hyperprolactinémie secondaire à un adénome hypophysaire.

Patients et méthodes

Il s’agit d’une étude rétrospective, descriptive auprès de 46 patients ayant été hospitalisés dans notre service entre 2009 et 2019 pour un prolactinome. Nous avons relevé les paramètres cliniques et biologiques au moment du diagnostic du prolactinome. Le diagnostic de syndrome métabolique a été retenu selon les critères de l’IDF 2009. Le niveau de risque cardiovasculaire a été estimé par le score de Framingham.

Résultats

L’âge moyen au moment du diagnostic était de 38,17 ± 14,61 ans et le sexe ratio (H/F) était de 1,09. La médiane de la prolactinémie était de 1763 ng/ml (extrêmes : 151-20067). Il s’agissait d’un macroprolactinome dans tous les cas avec un grand axe moyen de 34,97 ± 16,40 mm. Les prévalences du surpoids, de l’obésité, de l’HTA, du diabète, de l’hypertriglycéridémie et de l’hypoHDLémie étaient respectivement de 36, 41, 11, 11, 46, 67 %. Le diagnostic de syndrome métabolique a été retenu dans 36 % des cas. Le score de Framingham moyen était de 9,3 ± 7,8%. Le niveau de RCV était faible, modéré et élevé respectivement dans 58, 27 et 15% des cas.

Conclusion

Le syndrome métabolique et ses paramètres sont assez fréquents au cours du prolactinome et sont responsables d’une augmentation du risque cardiovasculaire. La réévaluation après traitement spécifique permettra de déterminer les liens entre l’hyperprolactinémie et ces troubles métaboliques.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.