SY10-002

M. Tauber*a (Pr)

a CHU Toulouse, Toulouse, FRANCE

* tauber.mt@chu-toulouse.fr

Nous avons réalisé au sein du centre de référence 6 essais cliniques utilisant l’ocytocine intransale dans le syndrome de Prader-Willi chez l’adulte, l’enfant et le nouveau-né. Nous avons publié en 2017 les résultats très prometteurs d’un essai clinique de phase 2a qui a démontré la preuve de concept de l’efficacité de l’ocytocine sur les compétences orales (succion-déglutition) des nourrissons avec un SPW et sur leurs habiletés sociales. Le traitement augmente la connectivité d’une région du cerveau le cortex orbitofrontal supérieur droit impliqué dans les apprentissages alimentaires et sensoriels et les habilités sociales. Nous avons démarré en 2020 l’étude pivot Européenne utilisant l’administration intranasale d’ocytocine chez des nouveaux nés et des nourrissons avec un SPW âgés de moins de 3 mois dans le but de démontrer l’efficacité de ce traitement sur la succion-déglutition et les interactions sociales afin d’obtenir la mise sur le marché de ce médicament dans le SPW.

Les travaux que nous menons depuis plus de 10 ans sur l’ocytocine et les données plus récentes dans la littérature permettent d’envisager des perspectives thérapeutiques dans les troubles du comportement alimentaire, obésité et anorexie, les troubles des habiletés sociales et aussi dans l’addiction. Des études menées chez les patients avec un craniopharyngiome montrent une amélioration du comportement. Les données récentes, mettant en évidence des taux élevés d’ocytocine chez les patients présentant une obésité de grade III alors que les taux sont normaux lorsque l’obésité est moins sévère, suggèrent un possible effet de l’ocytocine chez ces personnes et de nouvelles perspectives thérapeutiques.

L’auteur a déclaré le(s) conflit(s) d’intérêt suivant(s) :

Conseil scientifque de la start-up OT4B 

3 brevets sur l'ocytocine