CO-022

V. Zhukouskaya*a (Dr), I. Mannesb (Dr), C. Catherinec (Dr), AS. Lambertd (Mme), P. Kamenickýe (Pr), J. Nevouxf (Dr), P. Wicartg (Pr), K. Brioth (Dr), F. Di Roccoi (Pr), S. Trabadoj (Pr), P. Dominiquek (Pr), C. Adamsbaumb (Pr), L. Agnèsl (Pr)

a AP-HP, Centre de Référence des maladies rares du métabolisme phospho-calcique, Filière OSCAR et Platforme d’expertise des maladies rares Paris-Saclay, Bicêtre Paris-Saclay Hôpital; INTEGRARE, Genethon, INSERM U951, Université d’Evry, Université Paris-Sac, Le Kremlin-Bicêtre, FRANCE ; b AP-HP, Service d'Imagerie Pédiatrique, Bicêtre Paris-Saclay Hôpital; Université Paris-Saclay, Le Kremlin-Bicêtre, FRANCE ; c AP-HP, Service d’Odontologie-Maladies Rares, Hôpital Bretonneau, Paris, France ; Université de Paris, Paris, FRANCE ; d AP-HP, Service de l’Endocrinologie et Diabétologie de l’enfant et Service de la Médecine des Adolescents, Bicêtre Paris-Saclay Hôpital, Le Kremlin-Bicêtre, FRANCE ; e Université Paris-Saclay; AP-HP, Service de l’Endocrinologie et Diabétologie adulte, Bicêtre Paris-Saclay Hôpital, Le Kremlin-Bicêtre, FRANCE ; f Université Paris-Saclay; AP-HP, Service ORL, Bicêtre Paris-Saclay Hôpital, Le Kremlin-Bicêtre, FRANCE ; g AP-HP, Service de la Chirurgie orthopédique Pédiatrique, Hôpital Necker Enfants Malades; Université de Paris, Paris, FRANCE ; h AP-HP, Service de Rhumatologie Hôpital Cochin; Université de Paris, Paris, FRANCE ; i Service de la Neurochirurgie Pédiatrique, Hôpital Femme Mère Enfant, Hospices Civiles de Lyon et Université Claude Bernard Lyon; Centre de Référence de Craniosynostose, INSERM 1033, Lyon, FRANCE ; j AP-HP, Service de la Génétique Moléculaire, Pharmacogénétique et Hormonologie, Bicêtre Paris-Saclay Hôpital; Université Paris-Saclay, Le Kremlin-Bicêtre, FRANCE ; k AP-HP, Hôpital Necker Enfants Malades, INSERM U1151; Université de Paris, Paris, FRANCE ; l AP-HP, Service de l’Endocrinologie et Diabétologie de l’enfant et Service de la Médecine des Adolescents, Bicêtre Paris-Saclay Hôpital; Université Paris-Saclay, Le Kremlin-Bicêtre, FRANCE

* vzhukouskaya@genethon.fr

Introduction/objectif: L’hyperparathyroïdie est une manifestation très fréquente dans le cadre de l’hypophosphatémie liée à l’X (XLH). Bien que le mécanisme patho-physiologique ne soit pas bien connu, on suppose que la supplémentation en phosphate peut stimuler la sécrétion de l’hormone parathyroïdienne (PTH). Un niveau élevé de FGF23, caractéristique d’XLH, favorise la synthèse de PTH et contribue ainsi au développement de l’hyperparathyroïdie. Nous avons étudié l’effet du traitement anti-FGF23 par burosumab sur l’hyperparathyroïdie chez les enfants atteints d’XLH.

Matériels/méthodes: 62 enfants atteints d’XLH (40 filles/22 garçons; 9.1±3.6 ans) traités par burosumab. Les paramètres comme le phosphore/calcium sanguins, TmP/eGFR, ALP, 1,25(OH)2D, PTH ont été contrôlés au début (M0) et après 3-6-12-18 mois de traitement (M3-M6-M12-M18). Le diagnostic d’hyperparathyroïdie a été retenu si les taux de PTH étaient supérieurs à la limite supérieure de la norme (N: 18.5-88 ng/l).

Résultats: Avant traitement par burosumab, 11 patients (21.5%) avaient une hyperparathyroïdie secondaire. Ils présentaient des taux élevés de PTH (88±39ng/l) et des taux normaux de calcium sanguin (2.44±0.17mmol/l). Les enfants atteints d’hyperparathyroïdie étaient plus âgés que ceux sans hyperparathyroïdie (12.0±3.6 vs 8.5±3.3ans, p=0.002) et ont reçu des suppléments de phosphore pendant plus longtemps (10.7±3.9 vs 6.2±3.3ans, p=0.000). Sous burosumab les taux de PTH ont diminué chez les enfants atteints d’hyperparathyroïdie (M0-M3-M6-M12-M18: PTH 88±39-76±24-71±16-84±27-75±12ng/l, p=0.7). Aucun patient n’a développé d’hypercalcémie.

Conclusion: Nos résultats suggèrent que le traitement anti-FGF23 semble limiter, voire contrôler, l’hyperparathyroïdie chez les enfants atteints de XLH. Néanmoins, un suivi plus long est indispensable afin de mieux comprendre ce phénomène.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.