M. Slouma*a (Dr), S. Rahmounia (Dr), R. Dhahria (Dr), N. Litaiemb (Dr), I. Gharsallaha (Pr), L. Metouia (Dr), B. Louzira (Pr)

a Université Tunis Manar, médecine interne, hôpital Militaire Principal d’Instruction de Tunis, Tunis, Tunisie, Tunis, TUNISIE ; b Université Tunis Manar, Dermatologie, hôpital Charles Nicolle, Tunis, Tunisie, Tunis, TUNISIE

* maroua.slouma@gmail.com

Objectif :

Etudier l’impact de l’obésité sur la coxite des spondyloarthrites (SPA)

Patients et méthode :

Étude rétrospective ayant inclus 112 patients atteints de SPA. Pour évaluer la sévérité de l'atteinte radiologique des hanches, nous avons utilisé le Bath Ankylosing Spondylitis Radiologic Index (BASRI-h). Ce score varie de 0 à 4: 0 (Normal), 1 (Suspicion d'anomalie), 2 (atteinte minime), 3 (atteinte modérée à sévère) et 4 (arthropathie très évoluée).L’indice de masse corporelle (IMC) était interprété comme suit:maigreur <18,5 Kg/m2, corpulence normale (18,5-24,9 Kg/m2), surpoids (25-29,9 Kg/m2) et obésité (>30 Kg/m2).

Résultats :

L’âge moyen était 43,78± 12 ans. Le sex-ratio était 2,61. L’IMC moyen était 25,35 ± 4 Kg/m2. Les patients étaient de corpulence normale (44,8%), en surpoids (33,3%), obèses (15,6%), et maigres (5,2%). Une coxite a été observée dans 39,3% des cas. Parmi les 75 hanches atteintes, 21 (28%) avaient une atteinte modérée ou sévère (BASRI-h> 3). La présence de coxite n’était pas influencée par l’IMC (25,43 ± 5 vs 25.46 ± 3 Kg/m2, p=0.905). Les patients ayant un BASRI-h> 3 avaient un IMC plus élevé (28,4 ± 7 Kg/m2, vs 24 ± 4,4 Kg/m2, p=0,04). L’IMC n’était pas corrélé à la C-Réactive Protéine ni à la vitesse de sédimentation.

Discussion :

Dans notre étude, la sévérité de la coxite était associée à un IMC plus élevé. Ceci pourrait expliquer le recours plus fréquent à la chirurgie prothétique en cas d’obésité [1].

1.Jeong H, Eun YH, Kim IY, et al (2017) Korean J Intern Med 32:158

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.