O. Vieira Pinto*a (Mme), N. Binarta (Dr), J. Youngb (Pr), I. Beaua (Dr)

a INSERM U1185, Le Kremlin Bicetre, FRANCE ; b Service d'Endocrinologie et des Maladies de la Reproduction - Hôpital Bicêtre, Le Kremlin Bicetre, FRANCE

* oceanavp@gmail.com

Contexte : Les gonadotrophines et leurs récepteurs, qui appartiennent à la famille des récepteurs couplés aux protéines G, jouent un rôle majeur dans la puberté et la reproduction. Après liaison à leurs ligands respectifs, ces récepteurs activent la voie canonique Gs/Adenylate Cyclase/AMPc/PKA. Des mutations activatrices rares du récepteur de la LH (LHCGR) causent une forme familiale de puberté précoce décrite seulement chez les garçons. Pour la première fois, nous avons découvert une mutation activatrice de LHCGR chez une patiente présentant une hyperandrogénie sévère post-pubertaire et une anovulation. L’objectif de notre étude est de comprendre pourquoi et comment cette mutation activatrice est responsable de l’apparition du phénotype chez cette femme.

Méthodes : Une étude fonctionnelle comparative de toutes les mutations activatrices naturelles publiées du LHCGR identifiées chez des garçons atteints de puberté précoce et sans phénotype chez les filles porteuses a été réalisée : analyse de la voie AMPc par essai transcriptionnel, dosage AMPc et analyse des voies MAP-kinase et arrestines par Western-blot.

Résultats : L’activité AMPc pour les six variants du LHCGR testés est très comparable. En revanche, de grandes différences sont observées sur l’activité de la voie des MAP kinases. Une évaluation plus fine de ces 2 voies de signalisation, en cours, pourrait donc expliquer cette dichotomie phénotypique.

Discussion : Pour la première fois, nous avons comparé sur un même système les activités constitutives de plusieurs variants naturels du LHCGR publiées afin de mieux comprendre le retentissement phénotypique de la mutation originale portée par notre patiente.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.