S. Cambos*a (Dr), C. Veriteb (Dr), M. Haissaguerrec (Dr), B. Catargid (Pr), P. Schwartze (Dr), V. Vautierf (Dr), P. Baratf (Pr)

a Service Endocrinologie Hopital Haut Leveque CHU Bordeaux, Service d'endocrinologie-diabétologie-gynécologie-obésité pédiatrique Hôpital des Enfants-Pellegrin CHU Bordeaux, Pessac, FRANCE ; b Service de cancérologie pédiatrique Hopital des Enfants Hopital Pellegrin CHU Bordeaux, Bordeaux, FRANCE ; c Service Endocrinologie Hopital Haut Leveque CHU Bordeaux, Pessac, FRANCE ; d Service Endocrinologie Hopital Saint-André CHU Bordeaux, Pessac, FRANCE ; e Service de Médecine Nucléaire Hopital Haut Leveque CHU Bordeaux, Pessac, FRANCE ; f Service d'endocrinologie-diabétologie-gynécologie-obésité pédiatrique Hôpital des Enfants-Pellegrin CHU Bordeaux, Bordeaux, FRANCE

* sophie.cambos@chu-bordeaux.fr

L’incidence des carcinomes thyroïdiens différenciés (CDT) pédiatriques est de 1.8 par million d'enfant en France.

L’objectif était de décrire les particularités diagnostiques et thérapeutiques des CDT dans notre cohorte.

Patients et méthodes : Notre étude monocentrique rétrospective, d’avril 2008 à décembre 2017, des CDT survenus avant l’âge de 18 ans décrivait les circonstances de découverte du cancer, les caractéristiques cliniques, cyto-biologiques et échographiques, leur prise en charge thérapeutique et leur devenir.

Résultats : 14 patients, d’âge moyen 12.4 ±4.1 ans avec un sex ratio H/F : 1/6, étaient inclus. 3 avaient un antécédent de cancer primitif avec chimiothérapie et/ou radiothérapie cervicale. 43% des CDT étaient découverts par la palpation d’un nodule. 6/11 nodules cytoponctionnés étaient classés Bethesda 6 (ancienne classification). L’examen histologique a identifié 3 carcinomes sclérosant diffus, 3 vésiculaires (dont un associé à un syndrome PTEN) et 8 papillaires. Un seul patient ne présentait pas d’envahissement ganglionnaire. Des complications post opératoires (paralysie récurentielle ou hypoparathyroïdie) étaient identifiées chez 5 patients. Tous les patients avaient eu à la fois une chirurgie et au moins une cure d’iode radioactif. Après un suivi médian de 39 mois, une seule patiente avait présenté une récidive ganglionnaire tardive à 5 ans ; 5 patients une persistance de la maladie nécessitant plus d’une cure d’iode radioactif dont une patiente métastatique à distance et toujours traitée par iode radioactif. Aucun patient n’était décédé à la fin de l’étude.

Conclusion : Malgré une présentation clinique avec envahissement ganglionnaire quasiment systématique, le pronostic des CDT reste excellent chez les enfants.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.