CO-043

V. Atquet*a (Dr), O. Alexopouloua (Pr), D. Maitera (Pr)

a Cliniques Universitaires Saint-Luc, Bruxelles, BELGIQUE

* virginie.atquet@uclouvain.be

Objectif : Nous avons étudié les caractéristiques cliniques, biologiques et radiologiques ainsi que la réponse au traitement par analogues de la somatostatine (SSA) dans une cohorte monocentrique de patients acromégales présentant une réponse paradoxale (RP) de GH lors de l’épreuve d’hyperglycémie provoquée orale (HGPO).

Patients et méthodes: Notre étude rétrospective a inclus 110 patients avec acromégalie, dont 30 (=RP; 27%) présentaient une augmentation des taux de GH de plus de 25% par rapport à la valeur basale en cours d’HGPO.

Résultats : Au diagnostic, les patients RP étaient plus âgés (52 ± 16 vs 44 ± 14 ans, p < 0,05), avaient une tumeur hypophysaire plus petite (40% de microadénomes vs 19%, p < 0,05), moins souvent invasive (17 vs 35%, p< 0,05), plus sécrétante (IGF-1 médiane/unité de surface tumorale = 2,35 [0,28-9,06] vs 1,08 [0,17-7,87], p=0,011), et plus souvent hypointense en pondération T2 à l’IRM (92 vs 48%, p=0,001). Alors que les taux de rémission après chirurgie étaient similaires dans les deux groupes (69%), une meilleure réponse au traitement par SSA était observée chez les patients RP, que ce soit en préopératoire (diminution de l’IGF-1 > 50% après 3-6 mois chez 77 vs 49%, p<0,025) ou en postopératoire (bonne réponse observée dans 100% vs 44% des cas, p=0,011).

Discussion : Notre étude démontre que dans l’acromégalie, une augmentation paradoxale de la GH lors de l’HGPO est associée à un phénotype particulier d’adénome somatotrope et à un meilleur pronostic en termes de réponse au traitement par analogues de somatostatine.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.