CO-012

P. Massoud-Spanjaard*a (Dr), A. Schmittb (Dr), A. Roulanda (Dr), JM. Petita (Pr), B. Vergèsa (Pr), B. Bouilleta (Dr)

a CHU Dijon, Dijon, FRANCE ; b Centre Georges Francois Leclerc, Dijon, FRANCE

* pamela.massoud@chu-dijon.fr

Introduction : Les inhibiteurs de mTOR (mTORi), traitements anticancéreux, sont responsables d’effets secondaires métaboliques. Ils n’ont jamais été évalués en situation de vie réelle. Cette étude a pour objectif de déterminer le devenir de patients présentant une dyslipidémie ou un diabète sous mTORi, mais aussi l’incidence et la prise en charge des anomalies métaboliques apparues sous mTORi en l’absence d’antécédent métabolique connu.

Méthode : Etude rétrospective et monocentrique chez les 177 patients placés sous everolimus, au centre anti-cancéreux de Dijon, entre mai 2015 et novembre 2018.

Résultats : Le diabète a été dépisté chez tous les patients. Son incidence était de 9% et son délai moyen d’apparition de 160±173 jours. Un traitement antidiabétique pharmacologique a été introduit chez 41% des patients diagnostiqués. La disparition du diabète à l’arrêt des mTORi a concerné 40% des patients diagnostiqués, qui avaient tous bénéficié uniquement de règles hygiéno-diététiques. Une dyslipidémie a été découverte chez 14% des patients, mais n’a été dépisté que chez 42% des patients.

Conclusion : Notre étude est la première à s’intéresser aux complications métaboliques des mTORi en situation de vie réelle. L’incidence du diabète est importante et le déséquilibre glycémique est variable. La normalisation de l’homéostasie glucidique à l’arrêt des mTORi est possible, mais reste imprévisible. Le dépistage de la dyslipidémie est insuffisant ce qui rend les données sur ce point difficiles à interpréter. Il apparait important d’améliorer la mise en application des recommandations en vigueur pour optimiser la prise en charge métabolique des patients traités par mTORi.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.