G. Herfeld*a (M.), M. Gravauda (Dr), F. Lucaa (Dr), M. Muncha (Dr), L. Meyera (Dr), L. Kesslera (Pr), N. Jeandidiera (Pr), T. Bahougnea (Dr)

a CHRU Strasbourg, Strasbourg, FRANCE

* gregoire.herfeld@chru-strasbourg.fr

Le diabète secondaire à une immunothérapie est une complication rare1 et son mode de découverte est proche de celui du diabète de type I².

De manière rétrospective, nous avons comparé, au moment du diagnostic, 4 patients atteints d'un diabète secondaire à une immunothérapie (anticorps anti-PD1) à 16 patients diabétiques de type I diagnostiqués entre 2017 et 2020.

Nos résultats montrent pour le diabète secondaire, un âge moyen au diagnostic de 58 ans, plus élevé (du fait des pathologies oncologiques sous-jacentes) comparativement au diabète de type I (27 ans, test Mann-Whitney, p=0.0045). Le diabète secondaire est plus brutal avec une cétose et une acido-cétose plus fréquentes (100 versus 62% et 75 versus 37%, respectivement, test Chi², p>0.05), une prévalence de prise en charge inférieure à 1 mois après l'apparition des symptômes plus importante (100 versus 31%, test Chi², p=0.02), et une prévalence du peptide C effondré (<0.2ug/l) plus importante (75 versus 19%, test Chi², p=0.02) comparativement au diabète de type I. Aucune différence significative n’est observée entre les deux groupes concernant l’IMC, l’HBA1c et le nombre d’unités/kg d’insuline. Aucun anticorps anti GAD/IA2 et/ou ZnT8 n'ont été mise en évidence dans le cas de diabète secondaire.

Bien que les phénotypes des patients soient très proches, le diabète secondaire à une immunothérapie présente une destruction des îlots β-Langerhans plus brutale avec un mécanisme auto-immun moins fréquent comparativement au diabète de type I.

1 Barroso-Sousa et al. JAMA oncol, 2017

2 Stamatouli et al. Diabetes, 2018

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.