DEH. Abid*a (Dr), Y. Hasnia (Dr), A. Berrichea (Dr), A. Ben Abdelkrima (Dr), G. Saada (Dr), M. Kacema (Pr), M. Chaieba (Pr), A. Maaroufia (Dr), K. Acha (Pr)

a Service d'Endocrinologie et Diabétologie, Hôpital Farhat Hached, Sousse, TUNISIE

* dhiaabid@gmail.com

Introduction :

L’hypophysite, en particulier dans sa forme primaire, représente une entité endocrinienne rare. Le pic de fréquence se situe généralement à la 4ème décennie. Les sujets âgés sont classiquement peu touchés.

Matériel et méthodes :

Etude rétrospective portant sur les dossiers des patients ayant été hospitalisés à notre service entre janvier 2001 et décembre 2017 et présentant une hypophysite avec une enquête étiologique négative.

Résultats :

Sur un total de 30 patients, six étaient âgés de plus de 65 ans au moment de diagnostic (20%) : un homme et cinq femmes. L’âge moyen était 73.5 ans (extrêmes : 65 et 83 ans). Un antécédent personnel auto-immun a été noté dans trois cas : une thyroïdite d’Hashimoto (n = 2) et une maladie de Basedow (n = 1). Lors du diagnostic, un syndrome tumoral était présent dans deux cas, l’expression clinique prédominante étant les céphalées. Une insuffisance hypophysaire a été constatée chez tous les patients, avec par ordre de fréquence : les déficits thyréotrope, gonadotrope et corticotrope (trois cas chacun), le déficit lactotrope (n = 2) et le déficit somatotrope (n = 1). Aucun patient n’a présenté une hyperprolactinémie ou un diabète insipide. L’IRM hypophysaire était la principale modalité radiologique employée et a révélé une atrophie hypophysaire ou un aspect de selle turcique vide dans trois cas.

Discussion :

L’hypophysite primaire du sujet âgé est une entité peu décrite dans la littérature, du fait de sa rareté. Une étude à plus large échelle est nécessaire pour une meilleure caractérisation de cette forme clinique.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.