P012

T. Graillon*a (Dr), T. Passerib (M.), M. Meyera (Dr), M. Labidib (Dr), H. Dufoura (Pr), S. Froelichb (Pr)

a APHM, Marseille, FRANCE ; b APHP, Paris, FRANCE

* Thomas.Graillon@ap-hm.fr

Introduction

Le syndrome de selle vide secondaire (SSVS) après chirurgie hypophysaire pose un réel problème diagnostique et thérapeutique. Nous avons colligé 3 cas opérés à l’hôpital Lariboisière et à l’hôpital de La Timone, puis réalisé une revue de la littérature.

Observations

Les 3 patients ont été opérés d’un macroadénome hypophysaire non sécrétant, d’un macroprolactinome invasif et d’un kyste arachnoidien. L’atteinte visuelle preopératoire était sévère dans les 3 cas avec une amélioration visuelle postopératoire variable suivie par la suite d’une dégradation visuelle. Les IRM ont confirmé le diagnostic de SSVS. Les 3 patients avaient une atteinte visuelle sévère avec atrophie d’un des 2 NO chez 2 patients. Ils ont été opérés par voie endoscopique endonasale essentiellement extradurale. Une patiente a du être réopérée devant une résorption rapide de la graisse. 2 patients ont présenté une stabilisation du bilan visuel, 1 patient a été amélioré.

Discussion

Lors d’un SSVS, l’amélioration visuelle postopératoire est le plus souvent modeste, mais permet le plus souvent au moins une stabilisation visuelle. L’âge du patient et la sévérité visuelle préopératoire sont des critères pronostiques significatifs quant au pronostic visuel à l’inverse de la technique chirurgicale. Nous recommandons l’utilisation de la voie endoscopique extradurale avec implantation d’un fragment osseux dans la majorité des cas, mais une voie intradurale transsphénoidale ou transcrânienne peut être proposée au cas par cas, particulièrement si des adhérences ou un conflit vasculo-nerveux sont visualisés à l’IRM. Il faut néanmoins prendre en compte un risque chirurgical supérieur.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.